Bruxelles considère que la réduction de 14 % de l’utilisation des pesticides est insuffisante pour atteindre l’objectif de 50 % en 2030

BRUXELLES, le 8 déc. (EUROPA PRESS) –

La Commission européenne a vérifié une réduction de 14% de l’utilisation et des risques des pesticides chimiques à ce jour dans l’Union européenne (UE) par rapport aux valeurs de référence de 2011-2017, même si elle la considère toujours comme insuffisante pour atteindre le objectif de réduction de 50 % d’ici 2030, selon le premier rapport de suivi et de perspectives de zéro contamination.

« Il réduit la pollution atmosphérique, chimique et marine, mais pas assez, alors qu’avec les pesticides on n’a pas avancé aussi loin qu’on aurait pu et c’est pour ça que la proposition de la Commission va vraiment loin », a expliqué ce jeudi le commissaire en conférence de presse pour la Environnement, Virginijus Sinkevicius.

Selon le rapport, la pollution de l’air, la contamination par les pesticides et les antimicrobiens ont été réduites de 12% pour la surface des écosystèmes touchés par la pollution de l’air, 14% pour l’utilisation et le risque de pesticides chimiques, 26% pour l’utilisation de pesticides plus dangereux et 18 % pour la vente d’antimicrobiens.

Dans le cadre de la législation de l’UE, des ambitions du Green Deal et en synergie avec d’autres initiatives, d’ici 2030, les États membres devraient réduire les écosystèmes où la pollution de l’air menace la biodiversité de 25 % et les pertes de nutriments de 50 %, l’utilisation et le risque de pesticides chimiques, l’utilisation de les plus dangereux et la vente d’antimicrobiens pour les animaux d’élevage et l’aquaculture.

Ainsi, comme l’explique Sinkevicius, la plupart des tendances montrent une diminution, comme c’est le cas de la pollution de l’air et de la contamination par les pesticides, qui affectent l’eau, la mer et le sol, tandis que d’autres restent stables, ce qui signifie que l’UE « a réussi à stopper la tendance négative, même s’il n’a pas encore réussi à l’inverser ».

Parmi les types de pollution dans lesquels il n’y a pas eu de progrès, le commissaire a souligné que c’est le cas de la pollution causée par le bruit, les nutriments et les déchets, en particulier les plastiques, qui finissent souvent dans les mers et les océans.

« En général, les mesures prises par l’UE dans le passé ont fonctionné, au moins dans une certaine mesure, mais dans presque tous les cas, les niveaux sont encore trop élevés », a déploré Sinkevicius.

De même, il a rappelé que plus de 10 % des décès prématurés qui surviennent chaque année dans l’UE continuent d’être liés à la pollution de l’environnement, bien qu’il ait souligné que, si les objectifs environnementaux proposés par la Commission sont atteints, ce chiffre pourrait être réduit jusqu’à 70 % en 2030.