BRUXELLES, 14 octobre (EUROPA PRESS) –
Ce mardi, la Commission européenne a donné son feu vert au rachat de l'avionneur Spirit AeroSystems par Boeing, à condition que la société acquise vende une partie de ses activités aux Etats-Unis et dans l'UE à Airbus, principal concurrent européen du géant américain.
L'opération, évaluée à environ 4,7 milliards de dollars (4,372 millions d'euros), a fait craindre à Bruxelles que la concurrence soit considérablement réduite sur les marchés mondiaux des aérostructures et des gros avions commerciaux, puisque Boeing et Airbus fournissent tous deux des pièces Spirit.
Dans ce contexte, l'exécutif communautaire a d'abord vu le risque que l'achat se traduise par une baisse de l'offre ou des conditions pires pour les concurrents, notamment pour Airbus, et que Boeing, par l'intermédiaire de Spirit, accède à des informations sensibles du constructeur européen.
Enfin, Boeing a accepté une série de concessions pour obtenir l'approbation de la Commission et vendra à Airbus les activités Spirit qui lui fournissent actuellement des aérostructures. Par ailleurs, l'usine de Spirit en Malaisie, qui fournit actuellement plusieurs constructeurs dont Airbus, sera vendue à Composites Technology Research Malaysia (CTRM).