Borrell met en avant l’association avec le Maroc mais demande de passer des « paroles aux actes » en matière de climat et d’énergie

BRUXELLES, le 5 janv. (EUROPA PRESS) –

Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune, Josep Borrell, a souligné l’association entre l’UE et le Maroc mais a demandé de passer « des paroles aux actes » sur des questions telles que la loi pour lutter contre le changement climatique ou l’énergie crise pour « remplir les engagements » et « faire en sorte que les lettres écrites sur papier deviennent quelque chose que les citoyens peuvent percevoir dans leur quotidien ».

Le vice-président de la Commission européenne a également fait ces déclarations lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, dans le cadre de la visite officielle de deux jours qu’il effectue dans le pays du Maghreb à partir de ce jeudi.

Parmi les questions abordées par les deux lors de leur réunion, Borrell a reconnu qu’ils avaient abordé des allégations de corruption contre certains membres du Parlement européen, avec lesquelles ils ont montré une « préoccupation évidente ».

« Les événements sont inquiétants et les accusations sont graves », a souligné la Haute Représentante, qui a réitéré que la position de l’UE en la matière est « claire » et qu' »il n’y aura pas de tolérance pour la corruption », tout en plaidant pour « attendre la résultats de l’enquête en cours par les autorités judiciaires ».

Concernant l’association entre l’UE et le Maroc, Borrell a souligné qu’elle est « solide et stratégique », basée sur des « actions communes et concrètes » et qu’elle a pris encore « une plus grande importance » dans les « temps difficiles » que l’Europe doit maintenant face, avec « une guerre sur ses frontières à l’est », en référence à l’agression de la Russie contre l’Ukraine.

« Nous considérons que le Maroc est notre partenaire le plus dynamique et le plus proche », a souligné Borrell, tout en admettant qu’il lui est « particulièrement cher », raison pour laquelle il a exhorté à partager une vision « plus ambitieuse » de l’accord entre les deux qui permet remplir les engagements concernant les réformes structurelles auxquelles le Maroc est confronté avec l’accompagnement de l’UE.