MADRID, le 30 août (EUROPA PRESS) –
Le Haut représentant pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité de l’Union européenne, Josep Borrell, a exigé ce mardi la fin des hostilités dans la région éthiopienne d’Amhara (nord), où se sont intensifiées les combats entre l’armée et la milice Fano. .
Borrell, qui a exprimé « sa grave préoccupation face au conflit en cours, aux informations faisant état de violations et d’abus des droits de l’homme et aux informations faisant état de dizaines de victimes civiles » dans la région, a exhorté les civils « à prendre le chemin de la paix ».
L’UE, en accord avec l’Union africaine, la Commission éthiopienne des droits de l’homme et la Commission éthiopienne du dialogue national, a appelé à « la protection des civils, la cessation des hostilités et le dialogue entre les parties ».
Así, Bruselas ha mostrado su disposición a apoyar « cualquier proceso que conduzca al diálogo, la reconciliación y la paz mediante un acuerdo político », en el marco del Diálogo Nacional, « que ofrece un marco tangible y de largo plazo para lograr un futuro pacífico dans le pays ».
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a mis en garde mardi contre « une aggravation considérable » de la situation dans la région, en raison des combats entre l’armée et les milices qui ont conduit le gouvernement à déclarer l’état d’urgence le 4 août en raison de l’augmentation de l’insécurité.
La porte-parole du bureau, Marta Hurtado, qui estime à plus de 180 le nombre de morts dans les combats depuis juillet, a indiqué que l’état d’urgence « donne aux autorités de larges pouvoirs au niveau national pour arrêter des suspects sans mandat », imposer des couvre-feux et interdire les rassemblements publics.
« Beaucoup des détenus sont des jeunes d’origine ethnique Amhara soupçonnés de soutenir les milices Fano », a précisé Hurtado, qui a détaillé que « depuis le début du mois d’août, des recherches massives de porte à porte ont été signalées, alors qu’au moins trois Ethiopiens des journalistes couvrant la situation dans la région d’Amhara ont été arrêtés ».
Le gouvernement éthiopien a déclaré l’état d’urgence à Amhara début août en réponse à des mois d’affrontements entre les forces de sécurité et les milices Fano, qui ont collaboré avec les troupes amhara lors de la guerre de 2020-2022 contre le TPLF.
La décision de dissoudre les forces spéciales régionales, dont celles d’Amhara, particulièrement puissantes, dans le cadre du processus de paix avec le TPLF, a provoqué d’importantes tensions, dans le cadre desquelles plusieurs hommes politiques ont été assassinés, dont le leader du TPLF. Parti gouvernemental de la prospérité dans la région, Girma Yeshitila.
Les milices Fano se sont positionnées aux côtés des forces spéciales Amhara dans la guerre contre le TPLF et ont également participé à des opérations contre le groupe rebelle Oromia Liberation Army (OLA). La décision du gouvernement de dissoudre ces forces spéciales a conduit nombre de leurs membres à rejoindre ces milices et à mener des attaques contre l’armée.
Ces milices ont pris le contrôle de l’aéroport de la ville de Lalibela le 2 août, après quoi elles ont pris le contrôle d’autres villes. Cependant, l’armée éthiopienne a affirmé le 8 août avoir repris les villes de Lalibela, Gondar et Bahir Dar, mettant ainsi fin aux principaux combats.