avertit que la relation avec les pays ibéro-américains doit dépasser le cadre commercial
BRUXELLES, le 23 juin (EUROPA PRESS) –
Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a assuré ce vendredi que le sommet entre l’UE et la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) en juillet pourrait donner une impulsion politique à l’accord du Mercosur mais ne le fera pas. « désengorger » le pacte, en attendant son aboutissement après plus de deux décennies de négociations.
Dans des déclarations aux médias espagnols à Bruxelles, le chef de la diplomatie européenne a assuré que les partenaires du Cône Sud étudient la dernière proposition de l’UE visant à renforcer les garanties environnementales de l’accord, notamment en matière de déforestation, même s’il garde peu d’espoir de voir que ce soit au sommet des 17 et 18 juillet à Bruxelles quand la situation sera débloquée.
« Nous ne pouvons pas attendre des chefs d’Etat et de gouvernement qu’ils débloquent une question aussi extraordinairement complexe lors d’un sommet. Ils peuvent lui donner une impulsion politique », a-t-il déclaré à propos des perspectives du sommet entre dirigeants européens et latino-américains.
En ce sens, il a expliqué que le document présenté par l’UE « n’a pas provoqué d’enthousiasme » dans les pays du Mercosur « mais il ne le rejette pas non plus », « Nous attendons une réponse », a-t-il indiqué pour conclure que le sommet ne sera pas le moment dans lequel ils terminent les travaux pour finaliser l’accord.
PLUS QUE DES ACCORDS COMMERCIAUX
Face à la rencontre des dirigeants européens et latino-américains, la première depuis 2015, la Haute Représentante a insisté sur le fait que le sommet « est quelque chose de plus que des accords commerciaux » et devrait servir à lier plus politiquement la région. Selon Borrell, l’idée est d’unir les intérêts de l’Europe et de l’Amérique latine sur les questions numériques, climatiques et anti-drogue.
L’Argentine a indiqué qu’elle travaillait sur une proposition au nom du Cône Sud pour « débloquer » l’accord et présentera ses propres points pour l’instrument sur les aspects environnementaux. Précisément, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est rendue au Brésil, en Argentine, au Chili et au Mexique dans le cadre d’une tournée pour montrer son engagement politique dans la région et étudier l’achèvement des négociations de l’accord commercial avec le Mercosur.
Des sources diplomatiques expliquent que la visite du président de la communauté est une bonne étape pour que Bruxelles prenne du poids et assume des relations plus étroites avec l’Amérique latine dans le but d’avoir des contacts plus structurés et réguliers, l’un des objectifs sous-jacents du sommet UE-CELAC.