MADRID, 20 juillet (EUROPA PRESS) –
Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a averti que les récentes mesures prises par les autorités de la Republika Srpska, l’entité serbe de Bosnie-Herzégovine, « vont à l’encontre de la perspective de l’UE ».
Borrell, lors d’une conférence de presse, a souligné « les initiatives, lois et annonces » du Parlement de la Republika Srpska, qui ont invalidé les décisions de la Cour constitutionnelle bosniaque, « isolent encore plus cette entité de l’Europe », malgré le fait que le pays Depuis décembre, il a le statut de candidat à l’adhésion au bloc européen.
« Nous devons arrêter immédiatement l’affaiblissement de l’ordre constitutionnel de la Bosnie-Herzégovine. Ces actions, si elles se poursuivent, pourraient avoir de graves conséquences », a déclaré le chef de la diplomatie européenne.
En ce sens, il a exhorté « à mettre fin à la rhétorique et aux actions provocatrices et conflictuelles, qui incluent la remise en cause de la souveraineté, de l’unité et de l’intégrité territoriale du pays, et la glorification des criminels de guerre condamnés, car il n’y a pas de place en Europe pour ceux qui se livrent à ces activités ».
De plus, il a promis que ces mesures « conduiraient à une action ferme » de Bruxelles. « Nous avons la capacité de réagir si la situation se détériore. Nous avons des outils, mais nous ne les utiliserons que si c’est strictement nécessaire », a-t-il expliqué.
L’Assemblée nationale de la Republika Srpska a promulgué l’invalidation des jugements de la Cour constitutionnelle bosniaque, la comprenant comme une cour faussée en pouvant convoquer des sessions et prendre des décisions sans la présence de juges serbes, critiquant que la nature nationale de la Cour constitutionnelle était souillé par l’inclusion de trois magistrats étrangers : un magistrat allemand, un albanais et un suisse.
Après cela, le président de ladite entité, Milorad Dodik, a annoncé début juillet avoir porté plainte contre le représentant international pour le pays, Christian Schmidt, pour avoir invalidé la décision de la chambre en la comprenant pratiquement comme un acte de sécession, selon les pouvoirs de son poste, établis dans les accords de paix de 1995 à Dayton (USA).
Dodik ne reconnaît pas la figure de Schmidt au motif qu’elle n’est pas validée par le Conseil de sécurité de l’ONU et a utilisé ce motif pour porter plainte contre le représentant devant le parquet de Banja Luka ce samedi.