Borrell attend de l’Azerbaïdjan un « récit positif » sur les droits de la minorité arménienne du Haut-Karabagh

BRUXELLES, le 13 juin (EUROPA PRESS) –

Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a indiqué ce mardi qu’il attendait de l’Azerbaïdjan un « récit positif » sur les droits de la minorité arménienne sur le territoire du Haut-Karabakh, une fois que l’Arménie s’ouvrira à la reconnaissance de l’Azerbaïdjan. souveraineté sur le territoire.

Après que le Premier ministre arménien, Nikol Pashinián, a reconnu que la région contestée fait partie de l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan mais a demandé des garanties pour la minorité arménienne, le chef de la diplomatie européenne s’est fait remarquer dans un débat au Parlement européen qu’il C’est la première fois qu’un dirigeant arménien exprime cette position « en public de manière non équivoque », suggérant que cela ouvre la voie à une solution au conflit.

« Je ne peux pas anticiper la solution finale », a indiqué Borrell dans tous les cas, mais a indiqué que l’UE espère que Bakou utilisera « un récit positif » pour envoyer un « message clair » à la population arménienne du Haut-Karabagh que leurs droits sera « pleinement respecté ».

« C’est l’un des messages et des accords qui doivent accompagner tout le processus de négociation », a déclaré le Haut Représentant tout en demandant « d’éviter toute manifestation hostile » et de préparer la population « à la paix ».

POINT DE CONTRÔLE DES PLAINTES DANS LE CORRIDOR DE LACHIN

Concernant la décision de Bakou d’installer un « poste frontière » dans le corridor de Lachín, qui relie le territoire arménien à la république autoproclamée du Haut-Karabakh, Borrell a regretté cette démarche « unilatérale », qui est « contraire aux efforts visant à instaurer la confiance entre les les pièces ».

En ce sens, il a souligné que la multiplication des contrôles génère un sentiment « d’assiégé » chez les habitants d’origine arménienne de la région du Haut-Karabakh.

Concernant le rôle de l’UE, qui a approuvé il y a quelques semaines une mission de déploiement d’une centaine de policiers dans la zone pour éviter les tensions frontalières, l’ancien ministre espagnol a indiqué que la mission civile européenne « fait ce qu’elle a à faire » et que le corridor Lachin est hors de portée.

En avril, l’Azerbaïdjan a annoncé l’installation d’un « poste frontière » dans le corridor susmentionné – où des militaires russes sont déployés en tant que soldats de la paix dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu de 2020 – en réponse au « transport de personnel, de munitions, de mines et d’autres équipements militaires depuis l’Arménie aux groupes armés arméniens illégaux en Azerbaïdjan », accusations démenties par Erevan.