Suivez en direct les dernières nouvelles sur la guerre en Ukraine
BRUXELLES, le 11 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –
Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a déclaré ce jeudi que la Chine maintient un « neutralité pro-russe » dans le cadre de l’invasion de l’Ukraine, mais a encore beaucoup d’influence sur le président russe Vladimir Poutine, et doit l’utiliser pour arrêter la guerre.
Dans des déclarations au forum sur la défense et la sécurité européennes, le chef de la diplomatie européenne a assuré que la relation entre Moscou et Pékin est un « amitié illimitée limitée ». « C’est clair qu’il y a des limites et que c’est un couple très déséquilibré »a-t-il exposé, pour souligner que pour le moment les autorités chinoises n’ont pas aidé militairement la Russie dans son invasion et qu’il n’est pas dans l’intérêt de l’UE que la Russie tombe dans les bras du géant asiatique.
« Je pense que la Chine n’est pas à l’aise avec ce qui se passe. Il a beaucoup d’influence et il doit l’utiliser pour arrêter la guerre »a-t-il souligné, pour souligner plus tard que Pékin n’est pas accrédité pour jouer le rôle de « la médiation » dans le conflit parce qu’il maintient un « neutralité pro-russe et partielle ».
Près de 15 mois après le début de l’agression russe contre le pays voisin, le bloc européen doit montrer « détermination, dynamisme et patience stratégique »a défendu Borrell, qui a averti que la Russie entretenait une guerre d’usure contre l’Ukraine et est convaincu que le soutien international à Kiev diminuera.
« Cela doit arriver : Poutine ne peut pas gagner cette guerre. C’est notre engagement le plus fort. Mon personnel, celui de l’ensemble de l’UE et celui du monde libre. Poutine ne peut pas gagner cette guerre »a riveté.
LA CHINE EST UN RIVAL MAIS LA CONFRONTATION NE DOIT PAS ÊTRE PRIORITÉ
Concernant les relations futures avec la Chine, Borrell a indiqué que le bloc doit demander à Pékin d’agir conformément à ses responsabilités en tant que membre du Conseil de sécurité de l’ONU et de jouer un rôle constructif dans la guerre en Ukraine, ce qui définira les relations à venir.
A l’heure où l’UE veut se repositionner face aux avancées de Pékin au cours de la dernière décennie sur les plans international, politique et commercial, la Haute Représentante a souligné que la logique de la Chine en tant que partenaire, concurrent et rival continue de gouverner les relations avec L’UE.
« La rivalité est le terme clé. Évidemment, nos systèmes sont rivaux, mais cela ne veut pas dire que nous sommes dans une rivalité systématique. Cherchez la rivalité tous les jours »s’est défendu l’ancien ministre espagnol.
Selon lui, il est inévitable que la Chine devienne une puissance mondiale, mais au-delà de la remise en question, l’Europe doit veiller à ce que Pékin exerce ce rôle dans le respect de l’ordre international fondé sur des règles.
Ces remarques interviennent au moment même où les ministres des Affaires étrangères de l’UE discuteront d’une proposition du Service d’action étrangère pour façonner les relations avec la Chine lors de leur réunion informelle à Stockholm ces vendredi et samedi. Le débat intervient après le carrousel de visites de dirigeants européens à Pékin et qui a mis en évidence les divergences existantes au sein de l’UE sur la relation avec le géant asiatique.