SÉVILLE, 8 sept. (EUROPA PRESS) –
Le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a une fois de plus insisté sur le fait que le gouvernement souhaite avoir les « meilleures relations » avec l’Algérie, comme il l’a fait avec les autres pays voisins, bien qu’il ait précisé que cette n’est-ce pas qu’il doit être « exclusif » avec la nouvelle étape de la relation avec le Maroc.
« Ce que nous voulons, c’est avoir les meilleures relations avec l’Algérie, avec le gouvernement algérien et avec le peuple algérien », a déclaré Albares, répétant le message que le gouvernement s’est efforcé de faire passer depuis le 19 mars dernier, Alger s’est retiré dans son ambassadeur à Madrid après que le président du gouvernement, Pedro Sánchez, ait approuvé le plan marocain d’autonomie pour le Sahara.
L’Espagne veut avoir les « mêmes relations » avec ce pays qu’avec le reste de ses voisins, « des relations mutuellement bénéfiques, basées sur le respect mutuel, l’avantage mutuel, la non-ingérence dans les affaires intérieures », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse à Séville avec son homologue portugais, Joao Cravinho.
À ce stade, Albares a donné en exemple la relation qui se développe avec le Maroc et qui, entre autres, a permis de réduire les flux migratoires vers la Péninsule, en plus de la reprise de l’opération Traversée du détroit.
« En ce moment, alors que toutes les routes d’immigration irrégulière empruntées par les mafias qui font le trafic d’êtres humains se multiplient en Europe, la seule route qui non seulement n’augmente pas mais se réduit est précisément celle qui, par le détroit, atteint les côtes d’Andalousie », a-t-il souligné.
La relation avec l’Algérie ne doit pas être « incompatible » ou « exclusive », a défendu le ministre, avec la relation avec le Maroc, tout comme l’Espagne ne veut pas « la relation très solide que nous avons avec le Maroc, et qui profite tant à l’Espagne, être un obstacle pour avoir les meilleures relations avec l’Algérie ».