La Cour des comptes de l’UE constate des lacunes en matière de santé et de retraites dans le plan de relance pour l’Espagne

BRUXELLES, le 8 septembre (EUROPE PRESS) –

La Cour des comptes de l’UE a indiqué ce jeudi que l’Espagne n’a pas corrigé certaines lacunes du système de santé que la Commission européenne exige pour se conformer à ses recommandations spécifiques dans la mise en œuvre des plans de relance et de résilience, dans une analyse dans laquelle elle souligne également à la nécessité d’améliorer la viabilité des retraites.

« Il subsiste des lacunes par rapport à certains éléments des recommandations par pays, comme le système de santé (Espagne) ou les investissements et l’environnement réglementaire (France) », a souligné la Cour des comptes dans un rapport dans lequel elle valorise ​la manière dont l’exécutif communautaire a évalué les plans nationaux.

Dans le document, les auditeurs de l’UE ont révélé que l’Espagne n’avait pas non plus abordé certains éléments liés à la « viabilité des retraites » dans la mise en œuvre du plan après les recommandations spécifiques de Bruxelles. Une situation qu’elle partage avec l’Allemagne, la France et l’Italie.

Dans une étape supplémentaire, la Cour des comptes a souligné que des mesures visant à renforcer les « interconnexions électriques entre l’Espagne et la France » n’étaient pas incluses dans les plans de relance et de résilience, et a estimé que « par définition, elles seraient adéquates ».

Ainsi, les auditeurs ont également souligné les interconnexions électriques, les politiques de recherche et les soins primaires comme des lacunes identifiées dans le plan de relance espagnol, conformément à l’analyse réalisée par la Commission européenne.

D’autre part, ils ont montré que l’Espagne n’a pas détaillé quelles mesures pour atteindre les jalons et les objectifs du plan seront exécutées après 2026.

La Cour des comptes européenne a conclu dans son rapport que l’évaluation effectuée par la Commission européenne de la mise en œuvre des plans nationaux « est adéquate » dans l’ensemble, bien qu’elle considère que leur application « effective » comporte encore des risques, notamment la manque de clarté de certains jalons et objectifs ou harmonie dans la définition des deux concepts.

« Une transparence totale et des contrôles efficaces doivent être en place pour garantir que les fonds de l’UE sont utilisés aux fins prévues et produisent l’impact escompté », a déclaré Ivana Maletic, membre de la Cour qui a dirigé l’audit.

Les auditeurs ont conclu que l’évaluation par la Commission européenne du respect par les pays des conditions du mécanisme de relance était « adéquate » et « était basée sur des directives internes et des listes de contrôle détaillées ».

À cet égard, le membre de la Cour qui a dirigé l’audit a ajouté que certains aspects pertinents des recommandations par pays qui affectent les « réformes structurelles » étaient « sans réponse » dans certains pays, tels que l’environnement réglementaire en France ou la réforme du système cadastral et une partie du secteur financier en Italie.