MADRID, 21 sept. (EUROPA PRESS) –
Le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, s’entretiendra ce mercredi avec son homologue marocain, Naser Burita, profitant de la présence des deux à New York à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU, comme l’ont confirmé des diplomates à Europe Press.
Le nouveau contact entre les deux ministres s’inscrit dans la normalité dans laquelle se déroule actuellement la relation diplomatique et certaines annonces pourraient en sortir, ont indiqué les sources, qui n’ont pas voulu donner d’indices sur leur contenu.
La rencontre sera la troisième entre les deux après le dégel provoqué par le voyage à Rabat du président du gouvernement, Pedro Sánchez, le 7 avril et sa rencontre avec le roi Mohamed VI, au cours de laquelle ont été posées les bases de la nouvelle étape de la relation à double sens.
Albares et Burita se sont rencontrés à deux reprises début mai à Marrakech, profitant de la présence du ministre espagnol à une réunion de la coalition des pays luttant contre l’Etat islamique. Ensuite, tous deux ont annoncé la réouverture des frontières à Ceuta et Melilla, qui a eu lieu, bien que partiellement, le 17 mai.
Le nouveau face-à-face entre les deux vient mettre en scène la bonne entente entre les deux pays après être sortis de la crise en raison de l’accueil en Espagne du chef du Front Polisario, Brahim Gahli, et en raison de la position concernant le Sahara.
La lettre du président du gouvernement, Pedro Sánchez, à Mohamed VI dans laquelle il affirme que le plan marocain d’autonomie au Sahara est « la base la plus solide » d’une solution a ouvert cette nouvelle étape et abouti à une déclaration commune qui sert aujourd’hui comme feuille de route.
En vertu de la même, il a été convenu de réactiver certains groupes de travail existants, tels que celui lié aux questions migratoires ou celui pour la délimitation des eaux territoriales dans les îles Canaries, ainsi que la création de nouveaux. Selon les sources consultées, toutes sont déjà en cours.
Ces groupes de travail doivent rendre compte de leurs avancées en vue de la réunion de haut niveau que Sánchez et le monarque alaouite ont promis de tenir avant la fin de l’année, reprenant ainsi le sommet prévu en décembre 2020, reporté en raison de la pandémie et qui n’a jamais a eu lieu. Les sources ont assuré à Europa Press qu’il ne devrait y avoir aucun obstacle pour que le sommet se tienne dans les délais prévus.
L’un des dossiers qui a suscité le plus d’intérêt et qui ne s’est pas encore matérialisé est la réouverture du bureau de douane de Melilla, unilatéralement fermé par le Maroc en 2018, et l’ouverture de celui de Ceuta, où il n’existait pas. Sánchez a fait l’annonce depuis Rabat, mais le gouvernement marocain n’a jamais confirmé ce point et même un haut responsable a laissé entendre qu’il ne serait pas mis en pratique, bien qu’il ait plus tard nuancé ses propos.
Sur cette question, les sources consultées ont indiqué à Europa Press que les pourparlers sont à un stade assez avancé, bien qu’elles n’aient pas voulu donner plus de détails sur la manière dont l’accord sera mis en œuvre, notamment dans le cas de Ceuta, où il n’y a pas installations antérieures et l’espace disponible à la frontière est rare.