Albares demande à la Pologne que le procès de Pablo González ait lieu « le plus tôt possible » une fois l’enquête terminée

MADRID, 30 nov. (EUROPA PRESS) –

Le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a demandé à son homologue polonais, Zbigniew Rau, que le procès contre le journaliste espagnol Pablo González puisse se tenir « le plus tôt possible » une fois l’enquête terminée dans son contre, toujours en cours.

C’est le principal message qu’il a envoyé à Rau lors de la réunion que les deux hommes ont tenue mardi à Bucarest en marge du sommet ministériel de l’OTAN, selon ce qu’Albares lui-même a raconté ce mercredi dans des déclarations à la presse.

Le ministre a expliqué que, comme à chaque fois qu’il s’est entretenu avec son homologue polonais depuis l’arrestation de González le 28 février, il a analysé la situation du journaliste et lui a demandé qu’une fois l’enquête en cours terminée, le procureur « le traduise en justice ».

Comme il l’a précisé, le ministre polonais lui a dit qu’il n’y a toujours pas d’estimation de la date à laquelle le procès pourrait avoir lieu, puisque l’enquête est toujours ouverte. « Vu les charges, ça va encore prendre un peu plus de temps », a-t-il souligné, soulignant que « dans la normale » dans ce type d’affaire.

Comme lors des précédentes occasions où il a évoqué l’affaire González, le ministre a défendu que jusqu’à présent ses droits ont été respectés et que la législation polonaise est respectée, évitant de commenter les accusations portées contre lui pour des raisons de confidentialité du journaliste, qui les connaît. « L’affaire est complexe et les accusations sont très graves », s’est-il borné à dire.

Comme les autorités polonaises l’ont révélé à l’époque, González, qui a également la nationalité russe, est accusé d’espionnage pour le compte des renseignements militaires russes, le célèbre GRU, pour lequel il pourrait être condamné à une peine pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison.

De même, le ministre a souligné la nécessité de respecter la légalité polonaise mais aussi l’importance que le procès se tienne le plus tôt possible afin que González puisse se défendre contre les accusations portées contre lui. En ce sens, il a précisé que « le temps passé en détention provisoire sera déduit de la peine éventuelle s’il y en a une ».

Albares a également souligné que le consul espagnol à Varsovie a rendu visite au journaliste sept fois depuis l’arrestation, conformément à l’attention consulaire prévue dans les cas d’Espagnols emprisonnés à l’étranger, un chiffre supérieur à la normale – il y a généralement une visite tous les six mois en moyenne– mais justifiée par le cas.