Bruxelles pointe la santé comme un élément géopolitique et propose de l’inclure dans l’action extérieure de l’UE

BRUXELLES, 30 nov. (EUROPA PRESS) –

La Commission européenne a pointé ce mercredi la santé comme un élément géopolitique important, appelant à davantage de coopération internationale avec les pays tiers en matière de santé à travers une stratégie qui vise à inclure les politiques de santé dans l’action extérieure de l’Union européenne.

La santé doit être un « pilier essentiel de la politique étrangère, un secteur géopolitique critique et un enjeu central pour l’autonomie stratégique de l’UE », indique la proposition de Bruxelles, qui met l’accent sur la promotion des associations avec les pays tiers à travers le mécanisme ‘Global Gateway’, avec laquelle l’Europe veut canaliser des fonds pour des infrastructures clés dans d’autres continents, notamment en Afrique, par opposition aux investissements chinois.

« La pandémie a été un tournant et nous avons tiré des leçons importantes de la crise et nous devons prendre du recul et faire face aux répercussions avec une stratégie plus structurelle », a déclaré le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, qui a a souligné que la crise du coronavirus a montré que la santé ne se limite pas aux questions médicales et scientifiques, mais plutôt un « élément critique » de la politique internationale et commerciale et un domaine clé de la coopération internationale.

En ce sens, l’UE souhaite renforcer son leadership en matière de santé et introduire une approche globale afin que les questions de santé soient présentes dans toutes ses politiques. L’objectif est que l’UE promeuve de meilleurs systèmes de santé et le bien-être, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières, renforce les systèmes et fasse progresser la couverture sanitaire universelle. Après la crise vécue par la pandémie de coronavirus, la stratégie souligne la nécessité de prévenir et de combattre les menaces sanitaires, en appliquant une approche unitaire.

Pour ce faire, il faut un système de gouvernance mondiale plus « robuste », tenant compte de l’environnement géopolitique « plus complexe », qui inclut une Organisation mondiale de la santé plus efficace et plus responsable, au centre de l’approche multilatérale de la santé.

Ainsi, il pointe vers une plus grande coopération avec les membres du G7 et du G20 et avec d’autres organisations régionales afin de renforcer les systèmes de santé, en plus d’utiliser le mécanisme «Global Gateway» de l’UE pour accroître la souveraineté sanitaire et garantir des systèmes plus autonomes et résistant aux crises dans les pays tiers.

Pour améliorer la santé à l’échelle mondiale, Bruxelles appelle à un accès plus équitable aux vaccins et aux traitements médicaux en renforçant l’industrie locale et la capacité de production, ainsi qu’à des règles internationalement contraignantes pour accroître la surveillance et la détection des agents pathogènes dans le but d’arrêter la transmission des maladies du monde animal .