Washington « salue » l’accord conclu entre le Kosovo et la Serbie

Le gouvernement américain remercie l’Union européenne pour son rôle de médiateur entre les parties

MADRID, 20 mars (EUROPA PRESS) –

Le gouvernement des États-Unis a « accueilli avec satisfaction » l’accord conclu entre le Kosovo et la Serbie pour la normalisation des relations bilatérales, tandis qu’il a remercié l’Union européenne pour son rôle de médiateur entre les parties.

Le secrétaire du département d’État américain, Antony Blinken, a félicité les autorités des deux pays « pour leur leadership dans la réalisation de cet accord », car « il garantira des opportunités importantes pour la population et accélérera leur chemin vers l’adhésion à l’Union européenne ». « .

De même, Blinken a indiqué que Washington continuera à participer activement à la coordination afin que l’application des accords fonctionne « dans la poursuite d’une relation prévisible et pacifique », afin d’améliorer « la stabilité et la prospérité des Balkans occidentaux ».

« Nous remercions l’UE d’avoir facilité les pourparlers et le gouvernement nord-macédonien d’avoir accueilli les parties et d’avoir soutenu la conclusion de cet accord », a déclaré le secrétaire d’État.

Le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, a annoncé ce samedi que les chefs de la Serbie et du Kosovo étaient parvenus à un accord après une réunion marathon de douze heures.

Borrell a rappelé que le Kosovo et la Serbie ont pour objectif stratégique d’adhérer à l’UE et que pour cela « la Serbie et le Kosovo doivent normaliser leurs relations ». « Cet accord est une étape importante pour en faire une réalité. Nous allons continuer à travailler sans relâche jusqu’à ce que nous parvenions à un accord global pour la normalisation de leurs relations », a souligné le chef de la diplomatie européenne.

Pour sa part, le président de la Serbie, Aleksandar Vucic, a souligné que, malgré l’accord, rien de nouveau n’a été signé ; tandis que le Premier ministre kosovar, Albin Kurti, a qualifié l’accord de « reconnaissance mutuelle de facto », bien qu’il ait fait remarquer que « l’autre partie (…) fuit la signature ».

Belgrade et Pristina négocient à Bruxelles depuis des décennies avec peu de résultats et un piètre bilan dans la mise en œuvre des accords déjà conclus, alourdis par les conflits issus de la violente sécession du Kosovo de la Serbie à la fin des années 1990.