Von der Leyen s’attend à une présidence espagnole efficace de l’UE « quel que soit le résultat » du 23J

Sánchez et Von der Leyen font confiance à un accord sur le pacte migratoire après des années « dans le tiroir »

MADRID, 3 juillet (EUROPA PRESS) –

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a assuré ce lundi depuis Madrid qu’elle avait pleinement confiance dans le fait que la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne que l’Espagne assume ce semestre sera « efficace » sans les prochaines élections du 23 juillet. modifier leur fonctionnement.

« Indépendamment du résultat des élections, je suis convaincu que le gouvernement espagnol et les institutions sont capables de remplir une présidence efficace », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre, Pedro Sánchez, après la rencontre entre l’exécutif espagnol et le Collège des commissaires pour marquer le début de la présidence tournante du Conseil de l’UE que l’Espagne assume jusqu’en décembre.

« J’ai pleinement confiance dans l’esprit européen profond de l’Espagne », a souligné le chef de l’exécutif communautaire, à l’issue d’une rencontre de quatre heures entre le groupe de ministres qui composent le gouvernement et la majorité des commissaires du Von der Exécutif Leyen.

Le chef de l’exécutif communautaire a averti que l’Union est confrontée à un « moment crucial » car la législature actuelle entame la dernière ligne droite avant les élections européennes de juin 2024 et les dossiers d’un tiers du total des propositions que sa Commission sont encore ouvertes a promu durant son mandat.

« Bien sûr, tout ne sera pas terminé, mais cela montre la quantité de travail qui nous attend et les citoyens attendent de nous que nous nous conformions à nos politiques », a expliqué l’homme politique allemand, pour expliquer l’importance que la présidence espagnole respecte son agenda de travail prévu au cours du semestre en dehors du contexte électoral.

Sur le même sujet, Sánchez a voulu faire passer un message de « normalité absolue » concernant un État membre combinant la présidence tournante du Conseil de l’UE et la tenue d’élections.

« Heureusement, l’Espagne est intégrée à l’Union européenne depuis un certain temps et a accumulé une expérience dans la préparation des présidences tournantes de l’UE qui feront avancer tous ces dossiers et notre présidence pourra être close », s’est défendu le président du gouvernement.

PACTE MIGRATOIRE

Parmi les défis du semestre, avec la réforme du marché de l’énergie et la révision des règles budgétaires, l’Espagne doit mener les travaux pour tenter de parvenir à un accord sur le pacte de migration et d’asile qui est bloqué depuis des années en raison des énormes différences entre les pays du bloc sur le partage de la charge de l’asile.

Sánchez est convaincu qu’il sera possible de parvenir à un accord « positif » et « équilibré » entre les exigences de solidarité des pays en première ligne de l’entrée irrégulière des migrants, comme l’Espagne, et la responsabilité dans le contrôle des frontières qui qu’ils exigent de ces autres partenaires d’Europe centrale et orientale.

Pour cette raison, le président espagnol a fait appel à la nécessité de rapprocher les positions des solutions communes et non centrées sur les « réalités nationales ». La réforme de la politique migratoire et d’asile doit encore être négociée entre les Vingt-sept et le Parlement européen, mais les pays doivent encore définir, sous la présidence espagnole, leur position dans l’un des dossiers clés, le règlement de gestion de crise qui doit définir « solidarité souple ».

Lors du dernier sommet des dirigeants européens la semaine dernière, la Hongrie et la Pologne ont tenté en vain de revenir sur l’accord des Vingt-Sept sur un autre des dossiers du pacte migratoire par lequel les gouvernements soutenaient la création d’un mécanisme de répartition de la charge de l’asile qui obligera les pays qui n’acceptent pas d’accueillir des migrants relocalisés à compenser ce manque de solidarité par des fonds supplémentaires ou un soutien matériel.

Interrogé à ce sujet, Sánchez a défendu l’accord sur ce point malgré la colère de Budapest et de Varsovie car il s’emparait de la « légitimité politique » des traités qui établissent que les questions migratoires sont tranchées à la majorité qualifiée, sans nécessité d’unanimité.

« J’espère que nous pourrons clore cet important dossier ce semestre », a insisté le Premier ministre sur une réforme qui, a-t-il rappelé, était « dans le tiroir depuis longtemps » et qu’il existe enfin une « vraie possibilité de le clore ».