La Pologne propose d’organiser simultanément des élections générales et un référendum sur le plan de migration de l’UE

MADRID, 4 juillet (EUROPA PRESS) –

Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a annoncé son intention d’organiser simultanément des élections générales et un référendum sur le plan de migration de l’Union européenne afin de réduire les dépenses.

« Je peux confirmer que nous prévoyons des élections législatives et un référendum sur la relocalisation des immigrés de l’UE en même temps, en partie pour réduire les coûts. Organiser les élections et le référendum séparément entraînerait évidemment des coûts supplémentaires, tandis que les tenir ensemble reviendrait presque à avoir deux bulletins au prix d’un », a déclaré lundi Morawiecki.

Le chef du gouvernement polonais a fait ces déclarations lors d’une conférence de presse quelques jours après que le chef du parti Droit et justice et vice-Premier ministre, Jaroslaw Kaczynski, a affirmé lors d’un débat parlementaire que la question de la relocalisation des migrants « devrait être mise aux voix en un référendum national.

Morawiecki a également indiqué que la position de son gouvernement est contraire aux plans de Bruxelles : « Parlant au nom de millions de citoyens polonais dont les intérêts sont représentés par le gouvernement PiS, nous opposerons notre veto à la relocalisation forcée des migrants », rapporte l’agence. .

« Une Europe aux frontières sûres, c’est aussi une Europe sans délocalisations forcées », a-t-il déclaré, tout en critiquant le fait que la proposition européenne soit formulée « contre les traités et sous la menace de sanctions financières ».

Lors du sommet européen qui s’est tenu vendredi à Bruxelles, les Vingt-Sept n’ont pas réussi à trouver un consensus sur la politique européenne d’asile en raison de la position de la Hongrie et de la Pologne. Les deux pays rejettent un compromis, accepté par une majorité de ministres de l’intérieur de l’UE début juin sans leur consentement.

L’engagement stipule entre autres que l’accueil des réfugiés cesse d’être volontaire et devient obligatoire. Les pays qui ne souhaitent pas accueillir de réfugiés seraient contraints de verser des indemnités.