Viktor Orbán défend une « coalition de paix transatlantique » de droite pour mettre fin au conflit en Ukraine

BUDAPEST, 2 juin (DPA/EP) –

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a assuré samedi qu' »une coalition de paix transatlantique » dirigée par des forces de droite pourrait mettre fin à la guerre en Ukraine, et a accusé l'Union européenne de vouloir « pousser » le monde occidental à prendre le relais. armes contre la Russie.

Lors d'un événement de campagne pour les élections au Parlement européen qui auront lieu le 9 juin, le chef de l'Exécutif hongrois a fait allusion à la droite européenne et au candidat républicain à la présidence des États-Unis, Donald Trump, qui pourrait — s'il remporte les élections de novembre, il jouera un rôle dans la fin du conflit en Europe de l'Est.

« Au début de l'année, nous étions encore minoritaires, à la fin de l'année nous pourrions être majoritaires dans tout le monde occidental », a-t-il déclaré devant plus de 10 000 fidèles à Budapest, selon l'agence de presse allemande dpa.

En outre, Orbán a accusé l’Union européenne – « un parti de guerre » – de vouloir pousser le monde occidental à prendre les armes contre la Russie. Selon lui, « sa force motrice » est le philanthrope hongro-américain George Soros, qui, selon lui, travaille depuis « 30 ans » pour « entraîner » l'Occident dans une guerre contre la Russie, dans le but de « remplacer les millions de personnes ». de soldats. » tués par des migrants ».

Le président a également réitéré qu'un cessez-le-feu et des négociations de paix doivent avoir lieu « le plus tôt possible », et a averti qu'une troisième guerre mondiale pourrait « détruire » la Hongrie. Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, Orbán, considéré comme le partenaire le plus proche du président russe Vladimir Poutine au sein de l'Union européenne, a menacé à plusieurs reprises d'empêcher ou d'alléger les sanctions de l'UE contre Moscou.

Le parti d'Orbán, le Fidesz, est en tête des sondages en Hongrie avant des élections qui constitueront un grand bond en avant pour les formations d'extrême droite de l'Union européenne. Mais on ne sait toujours pas comment il va se concrétiser puisque, depuis sa rupture avec le Parti populaire européen (PPE) en 2021, il n'est rattaché à aucun groupe.