Il montre son malaise face aux justifications d’Albares et son gouvernement exprime par lettre sa préoccupation quant à la relégation du basque.
BILBAO, 20 septembre (EUROPA PRESS) –
Le Lehendakari, Iñigo Urkullu, voit des « connotations politiques » face à l’éventuelle investiture de Pedro Sánchez dans la décision du gouvernement espagnol de donner la priorité au catalan devant l’UE, et exige une « défense égale » des langues officielles de l’UE. État.
Après avoir déclaré qu’il n’aimait pas « du tout » la justification avancée par le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, pour donner la priorité à la langue catalane, il a défendu « l’histoire de la langue basque » et a révélé que le Gouvernement Basque Hier, il a fait part de son inquiétude dans une lettre au Ministère concernant la relégation du basque.
Dans des déclarations faites à la suite de la cérémonie d’ouverture de l’année universitaire 2023-2024 à l’Université de Deusto, à Bilbao, Urkullu a exprimé son inconfort face au fait qu’Albares ait donné la priorité au catalan, « d’abord à cause de l’insistance et, ensuite, à cause du nombre d’habitants qui une communauté historique ou une nation comme celle du Catalan, en la comparant à l’histoire de la langue basque elle-même ».
Le Lehendakari estime que le ministre « a fixé une priorité » à la langue catalane, « ce qui donne plutôt l’impression qu’elle a une connotation politique » en vue de la séance d’investiture de Pedro Sánchez, et ne se fonde pas sur « la réalité » de l’égalité dans le demande de présence de langues officielles dans l’UE. « En ce sens, nous continuerons à insister », a-t-il assuré.
Selon lui, une voie a été ouverte dans cette direction au sein de l’Union européenne. « De la part du Gouvernement Basque, nous avons présenté la vision stratégique sur l’avenir de l’UE également en ce qui concerne les langues officielles de notre État et dans le sens de la diversité linguistique et des peuples qui le composent. Nous allons Continuez à insister sur ce point et c’est ce que nous avons rappelé au gouvernement espagnol », a-t-il souligné.
BASQUE, « À PIED ÉGAL »
Iñigo Urkullu, qui a assuré que l’éventuelle investiture de Sánchez est une affaire qui relève des partis politiques représentés aux Cortes Generales, a déclaré qu’il faisait, comme Lehendakari, « une défense de la langue typique des Basques, qui doit être sur un pied d’égalité avec les autres langues également au sein de l’UE ».
C’est pour cette raison qu’elle insistera sur cette demande, profitant du fait que l’Espagne préside le Conseil de l’UE ce semestre. « Une fois qu’aura lieu la séance d’investiture la semaine prochaine (du leader du PP, Alberto Núñez Feijóo), nous verrons ce que les partis politiques proposent aux Cortes Generales », a-t-il indiqué.
Le plus haut représentant du Gouvernement Basque estime qu’il y a
« une opportunité, également sur le mode argumentatif », de faire « une défense égale de toutes les langues officielles de l’État espagnol ».
Urkullu a souligné qu’hier ils ont exprimé leur « inquiétude » face à la décision de José Manuel Albares à travers une lettre envoyée par le Secrétariat général de l’action étrangère et de l’Union européenne au ministère des Affaires étrangères lui-même. « Nous poursuivrons les discussions que nous avons sur ce que pourraient être le calendrier et le programme également fixés par l’Union européenne », a-t-il ajouté.
Lorsqu’on lui a demandé si les déclarations d’Albares donnant la priorité au Catalan aggravent son « malaise » avec Pedro Sánchez, il a répondu non, car « tout peut être amélioré ». « Ce n’est pas qu’ils approfondissent l’inconfort, tout peut toujours être amélioré et, dans ce cas, je crois que cela abonde davantage dans cet objectif de rendre la relation plus fluide, meilleure, plus productive et plus bénéfique pour tous », » dit-il.