Union de la sécurité: les systèmes d’information Schengen renouvelés entrent en service

Aujourd’hui, la mise à niveau Système d’information Schengen (SIS) entre en fonction. Le SIS est le plus grand système de partage d’informations pour la sécurité et la gestion des frontières en Europe. Il fournit des informations sur les personnes recherchées ou disparues, les ressortissants de pays tiers sans droit légal de séjour dans l’Union et les objets perdus ou volés (par exemple voitures, armes à feu, bateaux et documents d’identité).

Le SIS renouvelé est le fondement du système de gestion des frontières le plus avancé au monde que nous construisons. Avec la Système d’entrée/sortie (EES) et le Système européen d’information et d’autorisation de voyage (ETIAS)le SIS fera partie de l’architecture d’interopérabilité.

Le SIS renouvelé est en cours d’amélioration pour inclure de nouvelles catégories d’alertes, des données biométriques telles que les empreintes palmaires, les empreintes digitales et les enregistrements ADN des personnes disparues, ainsi que des outils supplémentaires pour lutter contre la criminalité et le terrorisme. La mise à niveau est importante car elle permettra également des alertes préventives pour protéger les personnes vulnérables et décourager la migration irrégulière. Ces mises à niveau visent à fournir aux autorités nationales des informations plus complètes et plus fiables pour améliorer la sécurité et la gestion des frontières en Europe.

Les fonctionnalités mises à niveau incluent :

  • Partage d’informations et coopération améliorés : De nouvelles catégories d’alertes et davantage de données seront partagées via le SIS, garantissant ainsi que des informations plus complètes et plus fiables soient mises à la disposition des autorités nationales. Des règles plus claires et des structures améliorées ont été introduites pour l’échange d’informations par l’intermédiaire des points de contact nationaux (bureaux SIRENE).
  • De nouvelles possibilités pour localiser et identifier les personnes recherchées et renforcer les contrôles aux frontières extérieures : Outre les photographies et les empreintes digitales, le SIS contiendra de nouveaux types de données biométriques (telles que les empreintes palmaires, les empreintes digitales et palmaires, ainsi que les enregistrements ADN – mais uniquement en ce qui concerne les personnes disparues) et d’autres informations permettant de localiser et d’identifier les personnes enregistrées dans le système. .
  • Outils supplémentaires pour lutter contre la criminalité et le terrorisme : De nouvelles alertes de contrôle d’enquête permettront aux autorités nationales de collecter des informations ciblées sur les suspects d’infractions graves ou de terrorisme. Par exemple, les documents d’identification, les informations sur la voiture qu’ils utilisent seront stockées dans le SIS. Il y aura des alertes sur les « personnes inconnues recherchées », contenant uniquement les empreintes d’auteurs inconnus découverts sur les lieux d’infractions terroristes ou de crimes graves.
  • Outils supplémentaires pour protéger les personnes disparues et vulnérables : Les autorités nationales pourront émettre des alertes préventives dans le système pour protéger certaines catégories de personnes vulnérables (enfants à risque d’enlèvement ou victimes potentielles du terrorisme, de la traite des êtres humains, de la violence sexiste ou des conflits armés/hostilités), en plus aux alertes existantes sur les personnes disparues.
  • Outils supplémentaires pour prévenir et dissuader la migration irrégulière: Les décisions de retour feront partie des informations partagées dans le système pour améliorer l’exécution effective de ces décisions. Les États membres seront tenus de créer un signalement dans le SIS chaque fois qu’ils rendront une décision de retour concernant un ressortissant de pays tiers sans droit légal de séjour dans l’UE, ce qui leur permettra de suivre activement si la personne renvoyée quitte effectivement le territoire de l’UE. Il ouvrira la voie à la reconnaissance mutuelle des décisions de retour entre les États membres, comme le propose la présidente von der Leyen dans sa lettre, avec des actions ciblées avant le Conseil européen de février.
  • Utilisation accrue du SIS par les agences de l’UE : Europol et les autorités nationales chargées de l’immigration ont désormais accès à toutes les catégories de signalement dans le SIS. Les équipes opérationnelles de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) ont obtenu l’accès au SIS (la mise en œuvre est toujours en cours).

Le SIS a des exigences strictes en matière de qualité et de protection des données. Le système ne contient que des données sur les personnes et les objets recherchés dans les pays de l’UE et les pays associés à Schengen. Les autorités nationales surveillent l’application des règles de protection des données dans leurs pays respectifs, tandis que le contrôleur européen de la protection des données (CEPD) surveille la manière dont les règles de protection des données sont appliquées dans le système central géré par l’eu-LISA.

Prochaines étapes

À ce jour, le SIS renouvelé est opérationnel dans 30 pays à travers l’Europe (26 États membres de l’UE et les pays associés à Schengen). La connexion de Chypre au SIS à l’été 2023 étendra encore la coopération en matière de sécurité dans l’ensemble de l’Union.

Arrière-plan

Le SIS a été créé en 1995 à la suite de la suppression des contrôles aux frontières intérieures de l’UE. Le Évaluation 2016 du SIS confirmé le succès exceptionnel du système. Mais il a également identifié des possibilités d’améliorer encore l’efficacité et l’efficience du SIS, afin de mieux relever les défis de sécurité de plus en plus complexes.

La Commission déposé trois propositions renforcer la coopération entre les États membres utilisant le système d’information Schengen (SIS) le 21 décembre 2016. Le 12 juin 2018, les colégislateurs, le Parlement européen et le Conseil conclu un accord politique sur les trois propositions. Les trois règlements convenus (disponibles ici, ici et ici) ont été adoptées le 28 novembre 2018.

Les préparatifs juridiques et techniques pour la mise en œuvre du nouveau SIS ont commencé en 2019 et se sont poursuivis jusqu’en 2021. En 2022, les systèmes nationaux et centraux ont été minutieusement contrôlés en étroite collaboration entre eu-LISA (l’agence de l’UE en charge du fonctionnement du centre compétent du SIS) et les États membres (en charge des composantes nationales du SIS). Les conditions légales de mise en exploitation ont été réalisées en janvier 2023 et le 31 janvier 2023, le décision du début de l’exploitation a été publié par la Commission.