MADRID, 15 novembre (EUROPA PRESS) –
Le Réseau européen de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (EAPN) a organisé la XXIe Rencontre européenne annuelle des personnes en situation de pauvreté (PiP) au CaixaForum Madrid, avec la participation d’une centaine de personnes de 26 pays européens qui ont livré leurs propositions sociales à représentants de l’Union européenne.
Sous la devise « Le coût de la vie insupportable ». EU Elections Editions’, l’événement a été organisé en collaboration avec EAPN Espagne et la Fondation « la Caixa ».
L’ouverture de la réunion a été marquée par des interventions de la représentante du groupe Participation d’EAPN-ES, Mari Fe Torres Román ; la ministre belge des Pensions et de l’Inclusion sociale, Karine Lalieux ; le rapporteur spécial des Nations Unies sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme, Olivier de Schutter ; le directeur général adjoint de la Fondation « la Caixa », Marc Simón ; et le président d’EAPN Espagne et d’EAPN Europe, Carlos Susías.
Pour De Schutter, le PiP a permis de rendre visibles les effets de l’inflation sur les personnes les plus vulnérables. En ce sens, il a également ajouté l’importance d' »inciter les personnes en situation de pauvreté » à participer aux processus démocratiques.
Torres Román a voulu souligner l’un des objectifs de la conférence : « nous sommes ici pour apprendre les uns des autres ». De son côté, Kariné Lalieux a reconnu, dans une vidéo enregistrée pour la rencontre, que « les personnes en situation de pauvreté et les experts en la matière sont les mieux placés pour proposer des actions contre la pauvreté ».
Marc Simón a déclaré dans son discours que « la collaboration et la persévérance sont essentielles » pour parvenir à une société plus juste. Enfin, Carlos Susias a clôturé l’inauguration en soulignant la tenue de ces réunions, s’engageant en tant que président d’EAPN Europe et d’EAPN-ES à « défendre les propositions tant au niveau européen qu’au niveau des États ».
EN ROUTE POUR LES ÉLECTIONS EUROPÉENNES 2024
Le point central de la réunion a eu lieu lors de la séance plénière du 15 novembre, animée par la directrice d’EAPN Europe, Juliana Wahlgren. Quatre représentants de différents groupes parlementaires du Parlement européen ont rassemblé les revendications et propositions concernant les politiques sociales travaillées la veille par les délégations des pays présents.
Plus précisément, l’accès à un logement décent et aux produits de base, l’efficacité énergétique, la garantie d’un revenu minimum et les effets de l’inflation sur les biens de consommation de base ont centré les séances de débat, avec l’idée de jeter les bases du travail de plaidoyer d’EAPN en amont du futures élections européennes en 2024.
Concernant le revenu minimum, Lesley O’Reilly, d’EAPN Irlande, a proposé une augmentation des salaires et des montants des systèmes de revenu minimum, basée sur le coût réel de la vie et l’augmentation de l’inflation. De son côté, Maria Jacoba Vrakking, d’EAPN Pays-Bas, a résumé les conclusions sur le logement avec deux mesures : garantir le droit à un logement de qualité et inclusif pour tous et une régulation plus efficace du marché du logement, avec une plus grande redistribution de la propriété et du logement social. .
Concernant l’efficacité énergétique, Quinta Maria Anden, d’EAPN Pays-Bas, a souligné que pour « changer le système », il est nécessaire d’impliquer tous les niveaux de responsabilité, en particulier ceux qui fixent les prix et l’accès à l’énergie. Concernant la précarité énergétique en hiver et en été, Anna Milis, d’EAPN Belgique, a rappelé qu’il s’agit d’un « problème très grave » pour la société et a proposé la promotion d’une délégation de personnes ayant une expérience de la pauvreté pour maintenir un dialogue direct avec la décision politique. -les créateurs.
Enfin, dans le contexte de l’augmentation actuelle du coût d’achat, la représentante d’EAPN Autriche, Anna Schiff, a souligné l’urgence de défendre le droit à l’alimentation, en particulier pendant l’enfance, avec l’approbation de politiques qui régulent les prix des denrées alimentaires ou protéger les petits producteurs.