La Commission a également élaboré des propositions de cadres de négociation pour l'adhésion de l'Ukraine et de la Moldavie.
La Commission européenne a annoncé ce samedi que le rapport qu'elle a préparé sur les progrès des réformes requises en Bosnie-Herzégovine est favorable à l'ouverture des négociations d'adhésion du pays des Balkans à l'UE.
« La Commission européenne recommande d'ouvrir des négociations d'adhésion avec la Bosnie-Herzégovine (…). Elle considère qu'elle a dépassé le degré nécessaire de respect » des 14 critères d'adhésion fixés par Bruxelles, a noté l'exécutif communautaire dans un communiqué.
Les Vingt-Sept ont désigné la Bosnie comme pays candidat en décembre 2022 et avaient conditionné l'ouverture des négociations à un rapport que présente aujourd'hui la Commission.
La présidente de la Commission elle-même, Ursula von der Leyen, a souligné que la Bosnie « a fait des progrès impressionnants ». « Il a fait plus de progrès en un peu plus d'un an qu'en une décennie entière », a-t-il souligné.
Le chef de l'Exécutif communautaire a toutefois averti que « des progrès supplémentaires sont nécessaires pour adhérer à l'Union, mais le pays démontre qu'il peut répondre aux critères d'adhésion et aux aspirations de ses citoyens de faire partie de notre famille ».
La Commission souligne ainsi le « fort engagement démontré par la Bosnie-Herzégovine pour faire avancer les réformes en cours », comme l'approbation d'une loi pour la prévention des conflits d'intérêts ou d'une loi contre le blanchiment d'argent et la prévention du financement du terrorisme.
Le pays « a pris des mesures significatives pour améliorer le système judiciaire et procédural, lutter contre la corruption, la criminalité organisée et le terrorisme et pour améliorer la gestion des migrations avec l'approbation d'un mandat pour négocier un accord avec Frontex », ajoute la Commission.
En outre, la Bosnie « a atteint et maintenu un alignement total sur la politique étrangère et de sécurité commune de l'UE, en prenant des mesures positives significatives et cruciales en cette période de troubles géopolitiques ».
UKRAINE ET MOLDAVIE
Le rapport de la Commission comprend également des propositions de cadres de négociation pour l'adhésion de l'Ukraine et de la Moldavie suite à l'approbation par le Conseil européen en décembre 2023 de l'ouverture des négociations d'adhésion avec ces deux pays.
La Commission va maintenant présenter un rapport oral sur les progrès des deux pays, basé sur les recommandations du rapport d'expansion de la Commission du 8 novembre.
Les principes des négociations d'adhésion comprennent une révision de la méthodologie de négociation et tiennent compte de l'évolution de l'acquis communautaire dont l'adoption est nécessaire au succès de l'adhésion sur la base de l'expérience des processus d'élargissement antérieurs de l'UE.
Le Conseil européen doit maintenant étudier et approuver ces documents, puis passer le relais à la présidence du Conseil pour présenter la position commune convenue lors d'une conférence intergouvernementale avec chacun des pays qui lanceront formellement les négociations d'adhésion. Ce n’est qu’à ce moment-là que le cadre de négociation sera rendu public.
Actuellement, l’UE a ouvert des négociations avec l’Albanie, la Macédoine du Nord, la Turquie et la Serbie-et-Monténégro, un pays plus avancé qui est néanmoins plongé dans le processus depuis une décennie et qui ne semble pas pouvoir le finaliser dans un avenir proche. La Turquie est le pays qui figure depuis le plus longtemps sur la liste d’attente de l’UE et les négociations sont gelées depuis 2018.