Le procureur général de l’Union européenne a indiqué jeudi qu’un État membre de l’UE n’est pas obligé de reconnaître le statut de réfugié à une personne à qui il a été accordé par les autorités d’un autre pays du bloc, même s’il doit en tenir compte. situation en compte lors du traitement de la deuxième demande.
L’affaire concerne la situation d’une citoyenne syrienne qui a obtenu le statut de réfugié en Grèce et a ensuite demandé une protection internationale à l’Allemagne, ce qui lui a été refusé, bien qu’un tribunal allemand ait statué en sa faveur, sachant qu’elle courait un risque en Grèce. de subir un traitement dégradant.
Dans son avis ce jeudi, la procureure générale Laila Medina rappelle que le droit de l’Union « ne consacre pas le principe de reconnaissance mutuelle » en matière de décision sur le statut de réfugié, de sorte qu’un État membre n’est pas obligé de reconnaître le statut accordé par un autre État membre.
En tout état de cause, il estime que les autorités du deuxième État membre, en l’occurrence l’Allemagne, ne peuvent pas simplement ignorer le fait qu’un autre pays du bloc, en l’occurrence la Grèce, a déjà accordé le statut de réfugié, ce qui peut constituer l’un des éléments à prendre en compte pour appuyer la deuxième demande.
Medina défend que les autorités allemandes devraient donner la priorité à l’examen de la demande ultérieure et envisager l’utilisation des mécanismes d’échange d’informations entre États membres prévus dans la réglementation européenne pour la gestion des demandes d’asile.