Ultimatum de Bruxelles à l'Espagne pour ne pas donner à la CNMC le pouvoir d'appliquer la loi européenne sur les services numériques


Dossier – Le président de la Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC), Cani Fernández, arrive à comparaître à la Commission de l'économie, du commerce et de la transformation numérique, au Congrès des députés, le 19 septembre 2024, à Madrid – Jesús Hellín – Europa Press – Archive

BRUXELLES, 16 décembre (EUROPA PRESS) –

La Commission européenne a fait état ce lundi de l'ultimatum envoyé au gouvernement pour ne pas avoir suffisamment habilité la Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC) à appliquer la nouvelle loi européenne sur les services numériques qui impose les règles les plus strictes aux grandes plateformes ; une exigence à laquelle les pays du bloc devaient répondre depuis février de cette année.

L'avis prend la forme d'un avis motivé, la deuxième phase d'un dossier d'infraction, et donne à l'Espagne un nouveau délai de deux mois pour répondre à la demande et « résoudre les manquements » ou, à défaut, l'exécutif communautaire peut prendre la décision de porter l’affaire devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).

Le nouveau cadre avec lequel le bloc veut éviter les pratiques abusives des plus grandes entreprises du réseau exigeait que, au plus tard le 17 février, les autorités nationales désignent et habilitent un coordinateur des services numériques chargé de superviser le respect de la nouvelle réglementation par service. prestataires sur leur territoire.

Outre l'Espagne, la Commission a adressé des avis motivés pour le même non-respect à la Belgique, aux Pays-Bas et à la Pologne ; en plus d'ouvrir une procédure d'infraction contre la Bulgarie.