MADRID, le 14 mai. (EUROPA PRESSE) –
Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a assuré mardi que l'accord final du Pacte de migration et d'asile de l'Union européenne donne « la possibilité d'éviter de graves conséquences », c'est pourquoi Varsovie « n'acceptera pas d'immigrés » dans le cadre dudit pacte.
Selon Tusk, sa tâche principale en tant que dirigeant polonais est de défendre les intérêts du pays, c'est pourquoi il fera tout son possible pour que Varsovie « bénéficie du pacte migratoire ». « C'est ma tâche et je la remplirai », a déclaré le Premier ministre.
« Nous ne paierons rien, nous n'accepterons aucun migrant venant d'autres directions, l'Union européenne n'imposera aucun migrant. Cependant, la Pologne imposera effectivement le soutien financier de l'UE parce qu'elle est devenue un pays qui accueille des centaines de migrants. des milliers d'immigrants », a-t-il ajouté.
À ce stade, Tusk a souligné que la Pologne a accueilli ces dernières années « des centaines de milliers d'immigrants » en provenance d'Ukraine touchés par l'invasion russe, qui a commencé fin février 2022 ; ainsi que « des dizaines de milliers d'immigrants venus de Biélorussie », rapporte l'agence de presse PAP.
Selon le Premier ministre polonais, le pacte migratoire a été négocié alors que le président précédent, Mateusz Morawiecki, était au pouvoir dans le pays. « Le ministre représentant mon gouvernement a voté contre l'adoption du pacte migratoire. La position de la Pologne est claire dès le début », a-t-il déclaré.
Ainsi, Tusk a défendu qu'il maintiendrait une ligne de « dialogue amical mais dur » avec Bruxelles, contrairement à Morawiecki. « Contrairement à nos prédécesseurs, sans guerre avec l'UE, dans un dialogue amical mais dur, nous obtiendrons tout ce à quoi la Pologne a droit », a-t-il souligné.
À la mi-avril, la session plénière du Parlement européen a donné son « feu vert » au Pacte sur la migration et l'asile, qui réformera la politique commune avec un meilleur contrôle des frontières extérieures de l'UE et offrira aux gouvernements une « solidarité à la carte » qui permet d’échapper à l’accueil des migrants relocalisés s’ils paient une indemnisation.