Sunak défend le nouvel accord avec l’UE en Irlande du Nord, avec le doute en suspens sur la position unioniste

MADRID, 28 février (EUROPA PRESS) –

Le Premier ministre du Royaume-Uni, Rishi Sunak, a exposé ce mardi à Belfast les avantages supposés associés à l’accord avec l’UE pour résoudre les différends ouverts contre le Brexit, bien que les syndicalistes se taisent sur leur future position en attendant de lire la lettre en petit du connu sous le nom de Marco de Windsor.

Sunak, qui a reçu lundi à Londres la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, s’est rendu à Belfast pour défendre, entre autres, que l’Irlande du Nord est appelée à être « la zone économique la plus florissante » du monde, ce dont il doit surtout convaincre le Parti unioniste démocrate (DUP).

L’Irlande du Nord n’a pas de gouvernement précisément en raison des divergences sur l’application de la sauvegarde incluse dans les accords du Brexit pour éviter une « frontière dure » avec l’Irlande. Sunak est convaincu qu’avec le nouveau cadre, les politiciens nord-irlandais peuvent « faire leur travail ».

En ce sens, il a expliqué lors d’une visite dans une usine vouloir résoudre les « préoccupations raisonnables » que les syndicalistes ont exprimées, notamment en critiquant les contrôles requis pour le trafic de marchandises entre l’Irlande du Nord et le reste des territoires britanniques.

Le leader du DUP, Jeffrey Donaldson, a admis dans des déclarations à la BBC que la révision du nouvel accord « prendra du temps ». « On va parler aux gens, on va écouter ce qu’ils ont à dire », a-t-il plaidé, écartant ainsi qu’il y ait déjà un « non » sur la table après les critiques de certains membres du parti.

Avec le DUP, l’autre acteur politique majeur en Irlande du Nord est le Sinn Féin, qui aspire à diriger le gouvernement pour la première fois si les résultats des dernières élections sont appliqués. La vice-présidente de la formation républicaine, Michelle O’Neill, a confirmé sur Twitter s’être entretenue avec Sunak ce mardi, mais par téléphone.

O’Neill a applaudi le nouvel accord, qu’il considère déjà fermé, et a préconisé de profiter de l’élan pour récupérer l’institutionnalité perdue. « La priorité doit maintenant être de remettre Stormont sur pied et d’avancer le plus rapidement possible », a-t-il affirmé.