SEO/BirdLife et WWF s’opposent à la « réduction environnementale » de la PAC et demandent au gouvernement un « grand Pacte rural »

MADRID, 26 février (EUROPA PRESS) –

Les organisations SEO/BirdLife et WWF ont envoyé ce lundi une lettre au président du gouvernement, Pedro Sánchez, pour exprimer leur « inquiétude face aux propositions de simplification » de la Politique Agricole Commune (PAC) qui, selon elles, « réduisent son ambition environnementale et climatique » et n’améliorera pas la situation du secteur agricole, et ils lui ont demandé de diriger la conception d’un « grand Pacte rural ».

Selon les organisations environnementales, « abroger les principales pratiques agricoles, dans un pays comme l’Espagne frappé par la sécheresse et les effets du changement climatique, ne mène qu’à une impasse pour le secteur primaire », ont-elles souligné lundi, à l’occasion du débat d’aujourd’hui au Conseil. des ministres de l’Agriculture de l’UE, en présence du ministre Luis Planas.

C’est pourquoi ils ont souligné que « face à la grave crise que traverse le secteur agricole, il existe un échec systémique d’un modèle de consommation agricole, pastoral et industrialisé, basé sur les combustibles fossiles et les intrants chimiques, une consommation excessive d’eau, de travail précaire ou de matières premières importées à bas prix, qui ne répondent pas toujours aux mêmes exigences que celles exigées de nos productions ».

SEO/BirdLife et WWF défendent que pointer du doigt le Pacte vert comme étant le problème ne fera que conduire l’agriculture et l’élevage à « une impasse ». C’est pourquoi, comme ils l’ont souligné, les besoins du secteur doivent être pris en compte pour que son application soit viable, mais sans revenir sur « la seule voie qui apportera des solutions à la sécurité alimentaire à long terme ».

Dans cette lettre envoyée à Sánchez, il est demandé de diriger un « grand Pacte rural », qui inclut la promotion d’une transition agroécologique équitable pour avancer vers une durabilité sociale, économique et environnementale et apporter de vraies solutions au secteur.

Les organisations exigent également que ce Pacte rural convienne sur des mesures visant à garantir des prix équitables et des conditions appropriées pour les agriculteurs et les éleveurs engagés en faveur de la durabilité, à accroître la transparence et les mesures de contrôle contre les pratiques déloyales dans la chaîne alimentaire, et à l’ambition dans la révision du Pacte rural annoncé. Loi sur la chaîne agroalimentaire.

En plus d’un système public de sauvetage pour l’agriculture et l’élevage familial de haute valeur naturelle et, surtout, dans le réseau Natura 2000, qui garantit des revenus et des conditions de travail décents. En plus d’exiger que les importations agricoles répondent aux mêmes normes de durabilité, de santé, de bien-être animal et de sécurité que celles en vigueur dans l’UE pour éviter une concurrence déloyale.

Ce Pacte rural devrait, de l’avis des organisations, doter la PAC des outils nécessaires pour répondre aux défis socio-économiques et environnementaux actuels, ainsi qu’un nouveau système fiscal selon les principes « qui pollue paie » et « qui conserve, reçoit ».

Et conformément au Green Deal européen, ils demandent d’incorporer dans les réglementations des États, avec les moyens et budgets nécessaires, les objectifs de réduction des pesticides et des engrais en raison de leur toxicité et de leurs impacts négatifs sur la santé humaine et l’environnement, entre autres mesures.