Selon Cesur, accorder l’amnistie en échange d’une investiture « produit la stupéfaction » dans l’UE et la « division » dans la société

SÉVILLE, 30 octobre (EUROPA PRESS) –

L’Association des entreprises du sud de l’Espagne, Cesur, estime qu’accepter une amnistie pour les personnes impliquées dans la révolte du 1er octobre 2017 en Catalogne, promouvant un référendum illégal sur l’indépendance « parfaitement organisé », en échange de la facilitation des votes pour une investiture, « produit la stupéfaction dans les pays qui composent l’UE, ainsi que la division et les tensions dans la société espagnole.

Cela a été indiqué dans une déclaration dans laquelle il a déclaré que les hommes d’affaires en général « ont tendance à être très prudents lorsqu’il s’agit de donner notre opinion sur des questions politiques, car chacun est très libre d’avoir son opinion, et notre rôle dans la société » n’est pas politique, mais fondamentalement social, en apportant nos connaissances et nos ressources pour générer de l’emploi et de la stabilité sociale partout où nous travaillons.

Mais, poursuit-il, « il y a des moments dans la vie d’une société qui peuvent être critiques en raison des décisions politiques que peut prendre un parti donné et, en tant que partie de la société civile espagnole, nous ne pouvons pas rester silencieux ».

De cette manière, ils affirment qu’en termes généraux, l’amnistie est une mesure de grâce de « nature très extraordinaire qui actuellement ne rentre pas dans notre système juridique, et n’est pas non plus envisagée dans la Constitution », donc toute modification par rapport au statut actuel « Cela nécessiterait un très large consensus de la part de l’arc politique et social de notre pays. Dans le cas contraire, cela briserait le principe de solidarité et ouvrirait la voie à d’autres processus similaires dans le futur ».

« Nous comprenons également que si une mesure de grâce aussi extraordinaire se produit, la compensation de cette mesure par l’amnistié devrait être proportionnelle. Une amnistie signifie effacer la culpabilité passée sur la base de la réconciliation », et pendant tout ce temps de négociation. « A aucun moment il n’a été question de réconciliation, de pardon ou de quoi que ce soit du genre ‘Je suis désolé, cela n’aurait pas dû arriver et cela n’arrivera plus.' » Sans cet élément, selon Cesur, « l’amnistie n’est pas un remède, c’est une abdication ».

« Une amnistie de ces caractéristiques affecte toute l’Espagne, pas seulement la Catalogne, ni la minorité indépendantiste. Elle affecte les institutions, la stabilité politique, sociale, morale et économique ; l’égalité de tous les Espagnols devant la loi, à la coexistence de l’Union européenne », soulignent les hommes d’affaires. Pour cette raison, comme cela a déjà été dit, « il faut d’abord qu’il y ait un consensus très majoritaire et très réfléchi », conclut l’association.