Scholz se dit favorable à l’accord UE-Mercosur que la France et l’Irlande rejettent

Le chancelier allemand Olaf Scholz s’est montré jeudi « favorable » à ce que l’Union européenne conclue l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur, que cette semaine des pays comme la France et l’Irlande ont exprimé leur rejet catégorique, tandis que la Commission européenne fait des efforts pour maintenir la négociation pour tenter de la débloquer.

C’est ainsi que Scholz s’est exprimé lors d’une conférence de presse à Bruxelles, à l’issue d’un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne axé sur la confirmation d’une aide de 50 milliards d’euros sur quatre ans à l’Ukraine, mais au cours duquel certains dirigeants ont également voulait répondre aux protestations des agriculteurs européens et à leurs doutes concernant l’accord commercial avec les partenaires du Cône Sud.

« Je suis favorable aux accords de libre-échange, y compris ceux du Mercosur », a déclaré la chancelière allemande, après avoir rappelé que l’Exécutif communautaire dispose déjà d’un mandat convenu par les Vingt-Sept pour négocier au nom du bloc avec cette région sud-américaine. .

Interrogé sur les réserves de certains partenaires, Scholz a défendu que la politique commerciale européenne est « importante », notamment au niveau stratégique, et a déclaré qu’il souhaiterait qu’il y ait « plus d’accords de libre-échange ».

En ce sens, il a regretté que l’adoption de l’accord avec le Mercosur « avance si lentement » et a insisté sur le fait que Bruxelles dispose d’un mandat sur lequel « tous » les États membres se sont mis d’accord. « Il faudra ensuite chercher un accord politique (pour valider l’accord), mais je suis optimiste », a-t-il conclu.

La France exige que les « clauses miroir » soient ajoutées à l’accord pour garantir que les quotas qui arrivent sur le marché européen en provenance du Mercosur le font dans le respect des mêmes règles phytosanitaires, environnementales et sociales que les producteurs européens. Une plainte à laquelle font écho les agriculteurs qui manifestent depuis des jours dans des pays comme la France, la Belgique et l’Italie ; et que l’Irlande soutient également. A l’arrivée de la réunion des dirigeants européens, le Premier ministre irlandais, Leo

Selon des sources de l’Elysée, Macron s’est entretenu la semaine dernière avec la cheffe de l’Exécutif communautaire, Ursula von der Leyen, pour exiger l’arrêt immédiat des négociations menées par Bruxelles.

Les négociateurs européens tentent de débloquer l’accord en l’accompagnant d’une déclaration renforçant les garanties environnementales et la lutte contre la déforestation, mais cela est insuffisant pour Paris et suscite également la méfiance du Cône Sud.