Sánchez insiste sur le fait que l’accord entre l’UE et le Mercosur est « clé », malgré le rejet de pays comme la France

MADRID, 1er février (EUROPA PRESS) –

Le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a défendu jeudi l’opportunité pour l’Union européenne de conclure l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur, malgré le fait que cette semaine la France et l’Irlande ont exprimé leur rejet frontal.

« Pour l’Espagne, le Mercosur est la clé de cette relation géopolitique et aussi économique que nous devons entretenir avec un continent avec lequel nous sommes unis par tant de choses », a défendu le président lors d’une comparution devant les médias à l’issue de la réunion extraordinaire du Conseil des ministres. Conseil européen.

Sánchez a souligné que pendant la présidence espagnole de l’UE, le gouvernement « a eu du mal » à conclure cet accord, qui n’a finalement pas été conclu avant la fin du deuxième semestre 2023. Le président a expliqué qu’actuellement ce pacte est entre les mains de la Commission européenne, qui est « celle qui négocie au nom de tous les États membres ».

Mais la France exige que soient ajoutées à l’accord les « clauses miroirs » pour garantir que les quotas qui arrivent sur le marché européen en provenance du Mercosur le font dans le respect des mêmes règles phytosanitaires, environnementales et sociales que les producteurs européens. Une plainte qui trouve écho chez les agriculteurs qui manifestent depuis des jours dans des pays comme la France, la Belgique et l’Italie, et que l’Irlande soutient également.

Selon des sources de l’Elysée, Macron s’est entretenu la semaine dernière avec la cheffe de l’Exécutif communautaire, Ursula von der Leyen, pour exiger que les négociations menées par Bruxelles cessent immédiatement.

Les négociateurs européens tentent de débloquer l’accord en l’accompagnant d’une déclaration renforçant les garanties environnementales et la lutte contre la déforestation, mais cela est insuffisant pour Paris et suscite également la méfiance du Cône Sud.