Sánchez revendique le rôle international que l’Espagne, « le meilleur pays du monde » est appelée à jouer

L' »horizon des opportunités » se démarque avec la Colombie, le Venezuela, le Brésil et le Mexique

MADRID, 9 janv. (EUROPA PRESS) –

Le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a revendiqué le « rôle fondamental » que l’Espagne, « le meilleur pays du monde », est appelée à jouer dans les mois à venir, en particulier pendant la présidence de l’UE au second semestre, grâce à son une influence internationale croissante et aussi « ses propres forces ».

Il l’a fait dans son discours avec lequel il a inauguré la VIIe Conférence des ambassadeurs au siège du ministère des Affaires étrangères, à laquelle ont participé près de 130 ambassadeurs et qui, pour la première fois depuis 2008, s’est déroulée face à face.

Sánchez les a tous remerciés pour leur « dévouement et leur engagement » avec lesquels, a-t-il souligné, « vous aidez l’Espagne à se repositionner sur la carte des influences », et il leur a demandé de maintenir cet effort cette année face aux défis qui nous attend, en commençant par la Présidence européenne, mais aussi en passant par la guerre en Ukraine ou l’urgence climatique.

Le président du gouvernement s’est exprimé sur les réalisations du gouvernement ces derniers mois, affirmant que « l’Espagne doit croire en ses propres forces », parmi lesquelles il a cité l’inflation la plus faible de l’UE, l’un des taux de croissance les plus élevés de tous l’Europe et des niveaux d’emploi plus élevés ces dernières années.

L’Espagne, a eu un impact, non seulement elle ne perd pas de compétitivité mais elle « en gagne dans un contexte incertain et absolument complexe ». « Si nous avons pu grandir, créer des emplois tout en réduisant l’inflation contre un coup de vent, imaginons ce que l’Espagne peut réaliser quand le vent souffle en notre faveur », a-t-il déclaré aux ambassadeurs.

Il a également souligné des progrès dans le domaine des droits, citant notamment la suppression du vote demandé qui, « dans une année pleine de nominations électorales » comme 2023, permettra à 2,3 millions d’Espagnols vivant à l’étranger de voter.

Le président a clairement indiqué que le gouvernement est prêt à exercer un « leadership constructif » et a apprécié le fait que l’Espagne soit « un pays reconnu dans le monde entier », comme en témoigne le fait que le passeport espagnol est le troisième qui permet de « traverser le plus grand nombre de frontières ».

Cela est dû aux « relations cordiales et déterminées » qui sont entretenues avec les autres pays et qui se traduisent par « la reconnaissance et le respect », a-t-il affirmé.

AXES DE POLITIQUE ÉTRANGÈRE

Sánchez en a profité pour énumérer les trois axes qui constituent la colonne vertébrale de la politique étrangère espagnole : multilatéralisme, solidarité et féminisme. Concernant cette dernière question, elle a dénoncé que « les droits humains des femmes continuent d’être menacés » comme en témoignent « les revers dramatiques en Afghanistan et en Iran » et qu’ils sont la « vérification que certaines réalisations ne sont pas irréversibles ».

Pour cette raison, elle a défendu la nécessité de continuer à miser sur une politique étrangère féministe et de continuer à promouvoir l’égalité par l’action extérieure. Pour cela, a-t-il délimité, il est particulièrement important que les femmes continuent d’accéder à la carrière diplomatique « avec la force avec laquelle elles le font ces dernières années », au point qu’en 2022 il y avait plus de femmes que d’hommes en promotion.

Par zones géographiques, la politique étrangère espagnole doit être « européenne » en premier lieu, a déclaré le président. « On attend beaucoup de notre Présidence », a-t-il dit, reconnaissant qu’elle sera « le plus grand défi » en politique étrangère en 2023. « Je compte sur le redoublement d’efforts de vous tous pour en faire un grand succès pour le pays, », a-t-il déclaré aux ambassadeurs.

Deuxièmement, il a cité la « dimension atlantiste », soulignant notamment le succès du sommet de l’Otan à Madrid et aussi le bon moment dans la relation avec les États-Unis qu’a été mis en scène avec la visite du président Joe Biden.

VENEZUELA

Il a ensuite évoqué la relation privilégiée avec l’Amérique latine et « l’horizon d’opportunités » qui se profile, mentionnant notamment la Colombie, le Venezuela, le Brésil et le Mexique, ainsi que la nécessité d’une politique « plus ambitieuse » vis-à-vis de l’Asie. Ici, il a notamment évoqué la relation avec la Chine, avec laquelle il a opté pour un « dialogue constructif ».

D’autre part, Sánchez a assuré que « la stabilité dans le voisinage méridional doit rester une priorité absolue », c’est pourquoi l’Espagne promouvra un sommet des dirigeants de l’UE avec ces pays pendant la présidence.

L’Espagne, a déclaré le président, est attachée à « un agenda positif » avec l’Afrique du Nord. A ce stade, il a évoqué la « nouvelle feuille de route » avec le Maroc qui « garantira les intérêts de l’Espagne » et aussi l’aspiration à « avoir les meilleures relations » avec l’Algérie, un « partenaire essentiel et stratégique ».

« Nous pouvons jouer et nous devons jouer un rôle fondamental sur cette scène mondiale », a-t-il défendu, ce dans quoi le rôle des ambassadeurs est « absolument décisif ». « L’action extérieure est la continuation de la conviction intérieure et nous voulons projeter dans le monde les mêmes valeurs que nous partageons en tant que société et qui sont inscrites dans notre Constitution », a-t-il souligné.

« Notre voix se fait de plus en plus entendre », a-t-il souligné, les encourageant à « être proactifs dans la recherche d’opportunités et dans le dialogue avec les autorités nationales » car « la capacité de notre pays à se projeter avec succès en dépend ».

« Vous êtes l’image et l’emblème d’un pays extraordinaire, le meilleur du monde, qui est l’Espagne, donc cela vaut tout pour ce désir et je vous encourage à le faire avec une sincère gratitude pour votre travail extraordinaire », a-t-il conclu.