L’ancien Premier ministre tchèque Andrej Babis, accusé d’escroquerie pour mauvaise gestion des fonds européens, acquitté

MADRID, 9 janv. (EUROPA PRESS) –

La justice de la République tchèque a acquitté ce lundi l’ancien Premier ministre Andrej Babis, accusé d’escroquerie pour une prétendue mauvaise gestion de fonds obtenus de l’Union européenne alors qu’il était à la tête du gouvernement tchèque.

Le tribunal municipal de Prague a ainsi disculpé l’ancien président et son ancienne conseillère Jana Nagiová pour des subventions de 50 millions d’euros dont l’argent aurait été utilisé en partie par l’ancien premier ministre pour la construction de la ferme Stork’s Nest, un complexe de loisirs.

Le verdict n’est pas définitif et les procureurs peuvent faire appel de la décision judiciaire devant la Haute Cour de Prague, bien que Babis et Nagiová aient défendu leur innocence depuis le début, selon les informations de la chaîne CT24.

« Non coupable ! Je suis très heureux que nous ayons un système judiciaire indépendant et que le tribunal ait confirmé ce que je dis depuis le début. Je suis innocent et je n’ai rien fait d’illégal », a souligné Babis dans un message diffusé par votre compte Twitter.

Pour sa part, le juge Jan Scott a indiqué qu’il n’y avait aucune indication que « les actions décrites dans le procès soient des actes criminels ». Le parquet accuse Babis d’avoir obtenu une subvention de 50 millions d’euros pour l’une de ses sociétés. A cette époque, Babis était à la tête du conglomérat d’entreprises Agrofert, tandis que l’aide de l’UE était destinée aux petites et moyennes entreprises. Cependant, Agrofert a procédé au remboursement de la subvention.

Babis, qui a été Premier ministre entre 2017 et 2021, a nié à plusieurs reprises sa culpabilité et considère l’affaire comme une tentative « artificielle et délibérée » de le criminaliser afin de le retirer de la politique.