Se croire « fondamental » pour attirer et former des personnes qualifiées aux nouvelles technologies
LOGROÑO, 21 juillet (EUROPA PRESS) –
Le commissaire européen à la justice, Didier Reynders, a valorisé « la collaboration et la coopération » entre les États membres de l’UE pour lutter contre le crime organisé, tout en optant pour « l’amélioration de la formation, de l’information et de l’échange de bonnes pratiques » pour « pouvoir garder une longueur d’avance sur ces groupes ».
Didier Reynders a fait ces déclarations ce vendredi à Logroño avec la ministre de la Justice, Pilar Llop, lors de la deuxième et dernière journée de la réunion ministérielle informelle de la Justice et de l’Intérieur qui s’est tenue à Riojaforum.
A l’issue des différentes réunions tenues ce matin avec les ministres européens de la Justice, le commissaire a assuré qu’il jugeait « fondamental » d’attirer et de former des personnes qualifiées aux nouvelles technologies.
Tout cela parce que, comme il l’indique, « ça doit être une question fondamentale sur laquelle travailler parce que les groupes criminels organisés les utilisent déjà ». Bien sûr -prévient-il- « nous devons voir dans quelle mesure nous pouvons toujours respecter les droits fondamentaux et obtenir un équilibre entre la vie privée et la sécurité ».
Le commissaire européen a également rappelé qu’aujourd’hui était « la première occasion que nous ayons eue de discuter avec les Etats membres de la révision de la directive sur les droits des victimes que la Commission a proposée au début de ce mois ». À cet égard, rappelle-t-il, « notre objectif est de garantir que les victimes d’un crime puissent avoir pleinement confiance dans leurs droits, quelles que soient les circonstances du crime ou le lieu où il s’est produit dans l’UE », a-t-il déclaré.
Mais il est indispensable – rappelle-t-il – « d’avoir des professionnels et des personnes qualifiées » et pour cela « une coopération entre tous les Etats membres est nécessaire » ainsi qu’une bonne collaboration entre les pouvoirs publics et privés.
PLUS DE POUVOIR AUX AUTORITÉS JUDICIAIRES
Dans le cas du crime organisé, poursuit-il, « il faut donner plus de pouvoir aux autorités judiciaires en tenant compte des évolutions technologiques » car « les dernières évolutions dans ce domaine permettent à l’Europe de disposer d’une boîte à outils lui permettant de répondre à ces problématiques, notamment le rôle joué par le Parquet européen ».
A cet égard – ajoute-t-il – « j’ai félicité les ministres pour le paquet d’accès transfrontalier aux preuves électroniques adopté à la fin du mois dernier » car avec ce travail et ces règlements « les enquêteurs pourront travailler plus efficacement pour traduire plus facilement les groupes criminels internationaux en justice ».
Nous devons « répondre » à ces groupes, surtout, à la lumière des nouveaux défis auxquels nous sommes confrontés « comme, par exemple, les transferts invisibles en crypto-monnaies ou d’autres mouvements sur les marchés ou les transferts qui sont effectués pour empêcher le blanchiment d’argent… ». Grâce au travail commun de l’UE, désormais « les autorités pourront agir plus efficacement pour toujours garantir les droits fondamentaux ».
Ainsi, a-t-il conclu, « nous travaillons dur sur l’évolution de ces crimes pour pouvoir lutter contre le crime organisé et tous ces groupes, mais nous devons aller plus loin en formant des professionnels, nous devons continuer à investir des efforts dans ce domaine ».