Rato doute que l’Espagne puisse gérer les fonds européens car la bureaucratie « ne répond pas »

Avertit que les « longs termes » de la bureaucratie et l’incertitude juridique affectent négativement les investissements étrangers

MADRID, le 30 juin. (EUROPA PRESS) –

L’ancien vice-président du gouvernement Rodrigo Rato a souligné ce jeudi que l’Espagne a été « moins efficace » que le reste des pays de l’Union européenne en matière de gestion des fonds européens car la bureaucratie nationale « ne répond pas ». Pour cette raison, Rato a douté qu’ils puissent maintenant être exécutés d’une autre manière : « Nous allons dans le même sens. »

L’ancien ministre de l’Economie a souligné dans une interview sur Negocios TV, recueillie par Europa Press, que ce cadre bureaucratique ne fait pas voir aux investisseurs l’Espagne comme un pays « attractif » pour développer leurs activités commerciales.

Rato a assuré qu’on « voyait des difficultés » dans l’absorption des fonds en provenance de Bruxelles et a indiqué qu’il n’était pas « facile » d’investir en Espagne en raison des « longs termes » de la bureaucratie et, aussi, en raison des contraintes juridiques insécurité.

En ce sens, il a demandé de « discuter de ces questions » et de le faire immédiatement car ce serait une « erreur de réputation et économique » si l’Espagne n’était pas « capable » de gérer les fonds. « Est-ce que tant de bureaucratie a du sens ? », s’est interrogé l’ancien vice-président.

Face aux « seuls » fonds publics que l’Espagne va recevoir et sans lesquels, selon ses propres termes, elle n’aurait pas la capacité de réaliser de grands projets, Rato a expliqué qu’il faut établir des règles de conduite, des plans de libéralisation des investissements et attractifs car « malheureusement » on ne le voit pas.

Dans le cadre européen, il a également souligné qu’il fallait faire face à une politique énergétique « crédible » car, selon lui, il est « impossible » que des sources d’énergie telles que le charbon, le pétrole, le gaz et le nucléaire soient remplacées à court terme par les énergies renouvelables, comme le propose le Parlement européen.