BRUXELLES, 5 décembre (EUROPA PRESS) –
Le ministre des Transports et de la Mobilité durable, Óscar Puente, a insisté ce jeudi depuis Bruxelles sur le fait qu'il était « inacceptable » que le gouvernement français souhaite reporter à 2042 le développement de la connexion à grande vitesse avec l'Espagne à travers le corridor atlantique, malgré le fait que le réseau transeuropéen de transport de l'UE constitue un engagement « obligatoire » que la France achève le projet au plus tard en 2030.
« L’Europe ne peut pas être comprise comme une entité connectée si ses frontières ne produisent pas ces connexions au niveau des infrastructures. Le cas le plus clair est celui entre la France et l'Espagne, nous exigeons depuis un certain temps que le côté français de la connexion soit abordé »a prévenu le ministre dans des déclarations à la presse à son arrivée à la réunion des ministres européens des Transports.
Le ministre a profité de son déplacement dans la capitale communautaire pour rencontrer la veille le nouveau commissaire aux transports, le conservateur grec Apostolos Tzitzikostas, pour insister sur le « nécessité d’accélérer les infrastructures et les connexions interfrontalières » et expliquer la situation en Espagne, depuis l'inquiétude concernant le retard en France jusqu'à la reconnaissance du « engagement » du Portugal avec les tracés sur cette frontière.
Concernant le nouveau calendrier de Paris pour la grande vitesse avec l'Espagne, Puente a voulu préciser que pour le Gouvernement, il s'agit « inacceptable » et a insisté sur le fait qu'il s'agit d'une interconnexion clé pour garantir le trafic ferroviaire « courant » des personnes et des biens depuis la péninsule jusqu'au centre de l'Europe.
« Il existe une carte des infrastructures en Europe qui est contraignante et exige qu'elles soient achevées d'ici 2030. »a rappelé le ministre espagnol, en référence aux engagements assumés par les États membres avec la carte des infrastructures prioritaires du réseau transeuropéen.
Depuis que le gouvernement français a souligné l'année dernière le retard dans les infrastructures en raison d'une révision de ses investissements prioritaires dans le secteur, l'Espagne et la Commission européenne ont tenté en vain d'amener la France à reconsidérer ce report.
Le corridor atlantique pour le transport ferroviaire de passagers et de marchandises comprend plus de 8 200 kilomètres de route pour relier quatre pays – l'Espagne, le Portugal, la France et l'Allemagne – en tant que réseau européen prioritaire, avec pour objectif d'être opérationnel d'ici 2030.