On estime que la production aquacole augmentera de 16 % en volume et de près de 25 % en valeur au cours de la période 2021-2027
MADRID, 16 novembre (EUROPA PRESS) –
Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, Luis Planas, a présidé ce mercredi la Conférence du secteur de la pêche au cours de laquelle il a présenté aux communautés autonomes la « Contribution de l’Espagne aux orientations stratégiques pour une aquaculture de l’Union européenne plus durable et compétitive pour la période 2021- 2030′.
Planas a précisé que l’objectif général de cette stratégie est « de promouvoir une action coordonnée et cohérente qui promeut l’aquaculture en Espagne, en lui fournissant des outils qui l’aident à se développer et à se consolider en tant que système de production d’aliments et de produits sains ».
Le chef de la branche a souligné l’importance économique de l’activité aquacole pour de vastes zones du territoire national. La grande variété d’enclaves que possède l’Espagne, tant dans les zones marines que continentales, a permis le développement de multiples systèmes d’élevage commerciaux pour 45 espèces différentes, dans plus de 5 700 établissements dans les zones marines, maritimes-terrestres et intérieures, qui produisent plus de 272 000 tonnes de produits aquacoles, pour une valeur de plus de 623 millions d’euros, ce qui place l’Espagne comme le premier producteur aquacole en volume dans l’UE et le deuxième en valeur.
Par communauté autonome, la Galice est en tête de la production d’engraissement des espèces marines en Espagne, avec 81,3% du total et 32,6% de la valeur, principalement due à la production de moules, mais aussi de turbot, de truite, de palourdes et d’huîtres. Viennent ensuite la Communauté valencienne (6,93 % de production ; 17 % de valeur) et la Région de Murcie (3,92 % de production ; 20,7 % de valeur), avec d’importantes productions de bar, bar, dorade et thon.
De plus, cette activité génère 12 000 emplois directs, un emploi sur quatre dans l’aquaculture dans l’UE et 22 % des emplois dans l’économie bleue des ressources marines de l’UE.
Dans ce contexte, Planas a veillé à ce que l’aquaculture du futur contribue à la revitalisation de nombreuses zones rurales et côtières grâce à la création de nouveaux emplois et de richesses pour les économies locales, ainsi qu’à la cohésion sociale grâce à la création de nouvelles opportunités. pour le changement générationnel.
Dans l’ensemble, la production aquacole en Espagne pour la période 2021-2027 devrait augmenter de 16,07 % par rapport à la période 2014-2020, tandis que la valeur de la production devrait augmenter de 24,80 % au cours de la même période.
Selon le ministère, cette stratégie favorisera le renforcement des organisations de producteurs, une évolution vers l’emploi à temps plein, la mise en place de conditions de bien-être animal, l’adoption de mesures d’adaptabilité et de résilience face au changement climatique et l’augmentation du nombre de femmes employées dans cette activité.
Elle représente également un apport significatif de protéines de qualité à la population, à des prix abordables et avec des garanties de traçabilité et de durabilité de plus en plus exigeantes. Le ministre a souligné que l’aquaculture « n’est pas une alternative, mais plutôt une activité complémentaire » à la pêche extractive.
En même temps, il a souligné qu’avec cette stratégie, en plus de continuer à travailler sur la simplification des procédures administratives et l’aménagement du territoire, des efforts seront faits pour améliorer des aspects tels que l’information des consommateurs, le soutien aux producteurs, les aspects environnementaux et le changement climatique ou la recherche et innovation.
Planas a salué le travail effectué pour préparer cette stratégie, qu’il considère comme le résultat d’un processus participatif entre le gouvernement, les régions, le secteur et les organisations scientifiques et technologiques, pour parvenir à un large consensus dans lequel ils ont pris en compte les nouvelles lignes directrices pour le développement durable de l’aquaculture de l’UE, le nouveau Fonds maritime européen pour la pêche et l’aquaculture (FEMPA) et le pacte vert européen.