BRUXELLES, 16 nov. (EUROPA PRESS) –
Les Vingt-Sept ont fixé ce mercredi leur position de négociation pour établir un mécanisme permettant à l’UE d’exercer des représailles commerciales contre des grandes puissances comme la Chine, la Russie ou les États-Unis qui tentent de faire pression ou de boycotter les pays du bloc par des mesures économiques ou des investissements. .
L’objectif est que l’UE puisse réagir rapidement aux pressions extérieures, par exemple avec des droits de douane et des quotas d’exportation ou d’autres sanctions dans le domaine de la propriété intellectuelle, des services financiers ou de l’accès aux marchés publics et aux financements européens.
Dans sa proposition de décembre dernier, la Commission européenne a proposé de gagner des pouvoirs pour pouvoir agir avec plus d’agilité contre les mesures coercitives des pays tiers grâce à un mécanisme que les États membres saluent, bien qu’ils souhaitent plus de poids lorsqu’il s’agit de déterminer ce qui constitue des actions contre lesquelles agir.
Le mandat que les Vingt-Sept se sont donné pour entamer des négociations avec le Parlement européen sur ce nouvel instrument prévoit que Bruxelles conserve des pouvoirs d’exécution dans les décisions sur les mesures de réponse de l’UE, mais en garantissant une plus grande participation des capitales.
Il établit également que les représailles seraient appliquées sans effet rétroactif et dans le respect de la proportionnalité par rapport aux dommages causés et que le mécanisme sera conçu pour arrêter l’escalade de mesures coercitives spécifiques et provoquer leur suspension, en recourant au dialogue comme première étape.
Les contre-mesures que l’UE pourrait adopter si la règle telle que proposée par Bruxelles est appliquée ne seront appliquées qu’en dernier recours, lorsqu’il n’y a pas d’autre moyen de faire face à l’intimidation économique.
« Ce nouvel instrument aura un effet dissuasif et contrecarrera la coercition économique des pays tiers à un moment où les tensions géopolitiques augmentent », a déclaré le ministre du commerce de la République tchèque et actuel président de l’UE, Josef Síkela.
« L’UE est devenue la cible de pressions économiques délibérées exercées par des pays tiers ces dernières années par le biais de mesures affectant le commerce et l’investissement. L’UE a le droit de mieux se défendre sur la scène mondiale lorsqu’elle devient la cible d’intimidations économiques », il a souligné.