Planas demandera au commissaire européen à la pêche d’abandonner le veto sur la pêche de fond ou d’avoir des « flexibilités »

C’est ainsi qu’il sera transféré lors de la réunion du 18 du Conseil de l’agriculture et de la pêche

BURELA (LUGO), 6 juillet (EUROPA PRESS) –

Le ministre de la pêche, Luis Planas, a annoncé qu’il transmettra le 18 juillet –à l’occasion du Conseil de l’UE pour l’agriculture et la pêche– au commissaire européen à la pêche, Virginijus Sinkevicius, que la proposition de veto à la pêche de fond dans 94 communautés domaines ou que, s’il va de l’avant, des « flexibilités » soient établies.

Le lendemain du jour où une trentaine d’associations de pêcheurs galiciennes ont signé un manifeste contre ce veto, le ministre de la Pêche s’est rendu à Burela (Lugo) –un jour où il s’était déjà rendu à Lugo– pour rencontrer des représentants du secteur. La réunion a réuni, entre autres, la ministre régionale de la mer, Rosa Quintana ; le saint patron de Burela et président des confréries espagnoles, Basilio Otero ; et la secrétaire générale de la pêche, Alicia Villauriz.

Lors d’une conférence de presse, Planas a rappelé qu’il y a quelques jours, la Commission européenne « a déclaré publiquement » qu’elle « avait l’intention de déterminer certaines zones maritimes vulnérables par le biais d’un règlement d’application de l’UE », avec pour conséquence « l’interdiction ou la réduction très significative » de l’activité de pêche.

À cet égard, il indique que l’Espagne et l’Irlande ont voté contre lors du débat du comité consultatif qui devait approuver le rapport sur cette question, neuf pays s’étant abstenus et deux n’ayant pas participé. Pour cette raison, il explique que le rapport « n’a pas pu être adopté ».

Or, il y a une « impasse » dans laquelle la Commission européenne « entend revenir dans la mêlée avec ce règlement d’application ». Pour cette raison, il appelle la CE au dialogue pour « essayer d’atteindre un résultat satisfaisant », dans une action dans laquelle elle ira « main dans la main » avec d’autres communautés comme la Galice et le secteur.

Sur ce point, il se plaint qu’il n’y ait pas eu de « dialogue nécessaire » sur une question « d’une telle importance », puisque la Commission européenne n’a pas consulté les États membres « de manière suffisamment sérieuse », alors que la « justification scientifique Il n’était pas assez du tout. »

Pour cette raison, le ministre a évoqué la réunion du 18 du Conseil Agriculture et pêche, dans laquelle cette question n’est pas à l’ordre du jour, mais il a assuré : « J’aurai sans aucun doute l’occasion d’y rencontrer le commissaire et de pouvoir lui parler de cette question ».

L’objectif est que la Commission européenne renonce à cette intention d’interdire la pêche de fond « et d’ouvrir une période de consultation », mais au cas où elle se concrétiserait qu’il y ait « toutes les flexibilités possibles ».

De même, le ministre attire l’attention sur le fait qu’« il y a une grande mobilisation de la part non seulement des États membres, mais aussi des députés européens sur cette question ». De même, il souligne que le secrétaire général de la pêche est « en contact » avec la DG Mare.

Enfin, il précise qu’il n’y a pas d’opposition aux mesures de protection, mais à le faire « dans les conditions actuelles », puisque cette décision « ne peut pas aller à l’encontre des intérêts de la flotte, en particulier de la flotte Gran Sol ».

LES FRATERNITÉS EXIGENT LE « DIALOGUE » À LA CE

Dans des déclarations aux médias, le patron principal de Burela et président de la Fédération nationale des confréries, Basilio Otero, juge « incompréhensible » que « des espaces de l’Irlande au Maroc soient fermés unilatéralement », puisque « ces espaces ne peuvent pas être fermés dans ces zones où il est démontré qu’il y a des espèces vulnérables, mais dans celles où il peut y avoir des espèces vulnérables ».

Il censure que soient interdits les arts dans lesquels « son ancre touche le fond ». « C’est une façon un peu étrange de prendre une décision pour arrêter la pêche, l’Europe doit être courageuse et si elle ne veut pas de la pêche extractive, elle doit le dire », dit-il.

Après avoir qualifié la rencontre avec le ministre de « satisfaisante », Otero appelle à « plus de dialogue » de la part de la Commission européenne, pour laquelle il demande au commissaire européen à la pêche que, « en plus de venir en Galice pour prendre une photo dans le Cíes, venez dans les ports et découvrez la réalité des ports ».