MADRID, 9 février (EUROPA PRESS) –
Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, Luis Planas, a annoncé ce jeudi qu’il défendrait au Conseil de l’UE, qui se tiendra le 26 février, la simplification de la Politique Agricole Commune (PAC), ainsi que le principe de réciprocité avec les produits phytosanitaires provenant de pays tiers. « Un produit interdit au producteur européen doit l’être également à tout produit importé », a-t-il indiqué.
Dans une interview sur Canal 24 Horas (RTVE) ce jeudi, rapportée par Europa Press, le ministre a montré son respect pour le droit des agriculteurs à manifester, même s’il a exigé que ces manifestations se déroulent de manière pacifique. « Nous condamnons toute violence et toute intimidation ou coercition qui pourraient survenir », a-t-il souligné.
Ainsi, Planas a défendu que l’Exécutif doit donner une réponse à ces manifestations qui, comme il l’a reconnu, ne seront pas « simples » car elles dépendent de Bruxelles et aussi des communautés autonomes.
Cependant, le responsable de l’Agriculture a défendu le renforcement de la loi sur la chaîne alimentaire, qui a été « pionnière » en Europe, même s’il a souligné que « son application doit être améliorée », rappelant que les organisations agricoles « ont la capacité » de signaler le non-respect de cette règle. Planas a déclaré que la loi a fonctionné, par exemple, sur le prix du lait galicien pour le producteur.
Cela dit, le ministre a insisté sur la simplification de la PAC, « un des grands thèmes de cette mobilisation », a-t-il rappelé, avançant qu’il pourrait y avoir des avancées sur ce dossier, toujours en accord avec Bruxelles. « Nous travaillons à identifier une série de mesures de simplification que nous allons proposer », a-t-il déclaré.
D’autre part, Planas a évoqué les clauses miroir car, comme il l’a expliqué, les produits phytosanitaires interdits dans l’UE « sont parfois utilisés dans des pays tiers » avec ce qu’on appelle « la limite maximale de résidus à admettre ».
« A mon avis, le principe de réciprocité doit être appliqué et un produit interdit au producteur européen doit également être interdit à tout produit importé », a défendu le ministre, tout en affirmant que cela ne signifie pas une fermeture des frontières. « Ce problème n’est pas l’autarcie. Le problème est de rendre la concurrence équitable », a-t-il souligné.
Enfin, il a également évoqué l’amélioration de l’adaptation de l’assurance agricole et les défis que le changement climatique pose aux campagnes. « Il n’y a pas de durabilité sans rentabilité », a-t-il souligné, tout en demandant de laisser la santé animale en dehors du débat politique.