Le ministre en chef de Gibraltar, Fabian Picardo, a assuré ce lundi que ce serait dans ce premier semestre 2024, lorsque se tiendront également les élections européennes en juin, le moment où il sera « enfin » déterminé « s’il y a ou non un accord ». » avec l’Union européenne sur la relation avec le Rocher.
« Je crois qu’au cours du premier semestre 2024, la question des futures relations de Gibraltar avec l’UE sera résolue. Nous devons donc être prêts à faire face à toute pression qui pourrait surgir alors que nous travaillons vers la fin de cette négociation », a-t-il déclaré. .. le ministre en chef dans son discours du Nouvel An.
Dans le message, Picardo a évoqué les « adversités » que, selon lui, le Rocher a subies, parmi lesquelles il a cité le Brexit. « Cela nous a obligés à nous asseoir à une table à laquelle nous n’aurions probablement jamais voulu être. Le Brexit a mis Gibraltar sur la corde raide. Et nous avons travaillé dur pour faire face à la force de cette adversité », a-t-il affirmé.
Il a ainsi rappelé que Gibraltar ne participerait pas aux négociations du traité « si le Royaume-Uni n’avait pas voté en faveur de la sortie de l’UE ». « Mais se souvenir de ce qui aurait pu se produire serait une perte de temps. Et c’est un pur fantasme de la part de quiconque à Gibraltar de suggérer que ces négociations auraient pu aboutir plus tôt », a-t-il répondu.
C’est pourquoi il a défendu le travail de son gouvernement dans les négociations, « en étroite collaboration avec le Royaume-Uni », pour avancer « dans cette négociation difficile et délicate vers une conclusion » « satisfaisante ». « Et surtout, c’est nous qui prenons les décisions dans tous les aspects des négociations liées à Gibraltar, comme l’établit notre Constitution », a-t-il souligné.
Picardo a insisté sur le fait qu’il ira « jusqu’au bout » pour parvenir à un accord « sûr et garanti ». « J’ai délibérément évité de fixer des délais pour ces négociations qui m’ont accaparé pendant les deux dernières années de ma vie. Afin de ne pas nuire à notre position de négociation, je n’ai pas fixé ce que je considère comme des délais inutiles pour parvenir à un accord. » Et je ne les fixerai pas non plus aujourd’hui », a-t-il expliqué.
Enfin, le premier ministre a demandé « d’être prêt à faire face à toute pression qui pourrait survenir ». « La patience et le calme stoïque seront nos seuls alliés pendant cette période », a-t-il déclaré, tout en soulignant qu' »il n’y aura aucune concession sur la souveraineté, la juridiction ou le contrôle exclusivement britanniques de Gibraltar ou de l’une de ses composantes ».
« Je vous garantis que j’apporterai un traité avec des garanties pour Gibraltar. Parce que s’il n’est pas sûr et n’a pas de garanties, je n’apporterai aucun accord. Je ne le ferai pas », a-t-il conclu.