Orbán voit dans l’achat centralisé de gaz demandé par Bruxelles une idée « lente et coûteuse »

MADRID, 19 oct. (EUROPA PRESS) –

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a critiqué mercredi la proposition de la Commission européenne d’établir un mécanisme conjoint avec lequel acheter du gaz, car il considère que ce sera « lent et coûteux ».

« Le dernier plan de Bruxelles sur l’approvisionnement conjoint en gaz me rappelle quand nous avons acheté des vaccins ensemble », a déclaré Orbán sur Twitter, dans un message faisant allusion à la lutte contre la pandémie de COVID-19. La Hongrie a déjà quitté la ligne officielle et a acheté elle-même des vaccins à la Chine et à la Russie.

Le président hongrois s’attend à un « débat intense » sur la question au sein du Conseil qui débute ce jeudi à Bruxelles, où une fois de plus la guerre en Ukraine et ses conséquences occuperont une place prépondérante dans les discussions des chefs d’État et de gouvernement des Vingt -Sept.

La plateforme d’achats groupés a déjà été convenue en mars mais n’a pas encore été lancée et la Commission européenne a présenté mardi les propositions concrètes nécessaires pour que cet instrument soit opérationnel, dont un objectif contraignant pour contraindre les pays à acquérir de manière coordonnée au moins 15% de ses réserves nationales.

La présidente de l’exécutif communautaire, Ursula Von der Leyen, a reconnu que cette mesure soulevait beaucoup de « scepticisme » lorsqu’elle a été évoquée pour la première fois en mars dernier, mais a défendu que les discussions à Vingt-sept ces derniers mois ont permis d’atteindre une «compréhension» et a plus de soutien.

Le Conseil européen de cette semaine sera suivi d’une réunion des ministres de l’énergie de l’UE mardi à Luxembourg, bien qu’il soit supposé que ce ne sera pas la dernière réunion et que l’accord nécessitera un deuxième appel des ministres début novembre.