BRUXELLES, le 28 février (EUROPA PRESS) –
Les ministres de l’énergie de onze pays de l’Union européenne (UE), convoqués par la France, ont signé mardi une déclaration dans laquelle ils se sont engagés à promouvoir une coopération plus étroite entre leurs filières nucléaires nationales pour garantir la meilleure coopération à travers les chaînes d’approvisionnement et explorer programmes de formation communs et projets industriels.
Le texte, confirmé par des sources diplomatiques, est le résultat d’une réunion qui a eu lieu ce mardi dans le cadre du Conseil informel des ministres de l’énergie qui s’est tenu à Stockholm (Suède) et au cours de laquelle des représentants de haut niveau de la Bulgarie, de la Croatie, de la République tchèque tchèque, la France, la Hongrie, la Finlande, les Pays-Bas, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie, ainsi que la Commission européenne et la présidence tournante du Conseil, désormais assurée par la Suède.
Les onze pays ont réaffirmé ensemble leur engagement à renforcer la coopération européenne dans le domaine de l’énergie nucléaire afin de soutenir de nouveaux projets, y compris ceux basés sur des technologies innovantes, ainsi que l’exploitation des centrales existantes.
Au cours de leur rencontre, les ministres ont également évoqué les possibilités d’accroître la coopération scientifique et le déploiement coordonné des meilleures pratiques dans le domaine de la sécurité.
Selon le document, « conformément aux objectifs du traité Euratom, la promotion de la recherche et la diffusion de l’information technique, l’établissement de normes de sécurité uniformes conformes aux meilleures pratiques internationales et le renforcement de la coopération industrielle dans le développement de Les capacités nucléaires européennes sont des objectifs importants de la politique énergétique commune ».
Ainsi, les États membres signataires ont souligné que l’énergie nucléaire est « l’un des nombreux outils » pour atteindre les objectifs climatiques poursuivis par l’UE, tels que produire de l’électricité de base et garantir la sécurité d’approvisionnement.
Cette rencontre entre partenaires engagés dans la promotion de l’énergie nucléaire intervient deux semaines après que la Commission a présenté sa nouvelle directive sur les énergies renouvelables, que des pays comme la France ont reçue comme une possibilité pour l’énergie atomique d’être considérée comme bas carbone.
En revanche, des pays comme l’Espagne ou l’Allemagne défendent, comme l’ont souligné des sources du ministère de la Transition écologique à Europa Press, de trouver une solution dans le cadre du paquet gaz tant qu’il ne s’agit pas de privilégier une équivalence entre renouvelables faibles en carbone, puisque l’hydrogène produit avec l’énergie atomique n’est pas « vert », mais « rose ».
Concernant la réunion, les mêmes sources ont confirmé que le ministère n’avait reçu aucune invitation puisque l’Espagne se concentre davantage sur le domaine des énergies renouvelables et la réforme du marché de l’électricité, qui concentre son dialogue tant avec les États membres qu’avec la Commission.