VARSOVIE, 9 juin (EUROPA PRESS) –
Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a prévenu que son gouvernement n’accepterait pas qu’un quelconque quota soit « imposé » pour accepter des migrants d’autres pays de l’Union européenne, au lendemain de l’ouverture par les responsables de l’Intérieur des Vingt-sept porte ouverte à un nouveau cadre de répartition des réfugiés malgré les « non » polonais et hongrois.
Moraewiecki a insisté ce vendredi sur le fait que la position de la Pologne ne changera pas tant que le parti ultra-conservateur Droit et Justice sera au pouvoir. « Nous n’autoriserons aucun quota de réfugiés d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Arabes, de Musulmans », a énuméré le Premier ministre, qui partage ses appréhensions avec son homologue hongrois, Viktor Orbán.
Le ministre des Affaires européennes, Szymon Szynkowski vel Sek, s’est prononcé dans le même sens : « Nous n’accepterons pas qu’on nous impose des idées absurdes. Ainsi, il a défendu que le pays a dû faire face à la plus grande crise de réfugiés en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale l’année dernière, faisant allusion à l’exode ukrainien.
Les ministres ont établi, après des années de négociation, un mécanisme qui envisage la répartition solidaire des migrants, de manière à ce que ceux qui ne souhaitent pas rejoindre ce cadre puissent le compenser par le paiement de 20 000 euros par migrant non relocalisé qui correspond ou offrir le matériel nécessaire pour une valeur équivalente.
La commissaire à l’intérieur, Ylva Johansson, a déclaré ce vendredi que des refus comme ceux de la Pologne et de la Hongrie font partie de la normalité des processus au sein du Conseil de l’UE, mais elle a déjà averti qu’une fois l’accord conclu et le pacte adoptée, tous les États membres doivent respecter les règles.