Morawiecki confirme son « veto » tout en accusant l’UE de favoriser « l’immigration clandestine »

GRENADE, 6 octobre (EUROPA PRESS) –

Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a confirmé qu’il avait opposé son veto à toute allusion aux questions migratoires dans la Déclaration de Grenade convenue lors de la réunion informelle des chefs d’État et de gouvernement de l’UE, estimant que la réforme de la politique migratoire telle qu’elle est en cours de négociation ne servira qu’à encourager « l’immigration illégale ».

Morawiecki a confirmé son « veto » lors d’une comparution sans questions devant les médias, au cours de laquelle il a indiqué que le président du Conseil européen, Charles Michel, « respecte » une décision à laquelle la Hongrie a également adhéré.

Selon lui, l’Europe est confrontée à une crise migratoire similaire à celle qui a éclaté en 2015. « Ce que veut l’UE », selon le Premier ministre polonais, c’est ouvrir la porte à « l’immigration illégale » avec l’accord scellé cette semaine. par les ministres de l’Intérieur.

C’est ce qu’il a exprimé lors de la séance plénière du sommet ainsi que lors de réunions bilatérales avec d’autres dirigeants présents à la réunion de Grenade, dont certains ont été d’accord avec ses idées, selon Morawiecki, qui a rappelé qu’il avait déjà prévenu au moment de le risque que représentait la Russie et personne ne le croyait.

La Pologne organise des élections législatives le 15 octobre et Morawiecki a fait allusion à plusieurs reprises à son principal rival politique, Donald Tusk, l’accusant de manœuvrer dans l’ombre pour que l’UE soit censée « accélérer » le débat et faire la une des journaux dans les semaines précédant les élections législatives. l’élection, rendez-vous aux urnes.

C’est pour cette raison qu’il a souligné que son parti, Droit et Justice (PiS), est le seul capable de garantir qu’il n’y aura plus d’immigrés en Pologne, tout en défendant le référendum qui coïncidera avec les élections et au cours duquel, entre Sur d’autres questions, les citoyens doivent s’exprimer en faveur du pacte sur l’immigration.

Morawiecki a critiqué le projet de redistribution des migrants entre les États membres – qui envisage des alternatives pour les pays réticents – et a proposé à la place une batterie de mesures parmi lesquelles il a cité l’amélioration de la protection des frontières extérieures et une plus grande surveillance à l’intérieur.

En outre, il a appelé à supprimer l’aide sociale aux personnes en situation irrégulière et à lutter contre les mafias qui trafiquent les migrants, un domaine dans lequel il a également impliqué des ONG qui, « cachées derrière des activités humanitaires », sont en contact avec les trafiquants.