Montero nie que Bruxelles les désavoue en proposant de durcir les peines pour détournement de fonds mais considère la proposition comme logique

Il soutient que la dernière réforme du gouvernement est « en phase » avec ce qui est proposé par l’UE

MADRID, le 4 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –

La ministre des Finances et secrétaire générale adjointe du PSOE, María Jesús Montero, a rejeté que l’approche de la Commission européenne de fixer une peine maximale d’au moins 5 ans pour les délits de détournement de fonds dans tous les pays de l’UE implique un désaveu de la récente réforme du gouvernement espagnol qui a laissé des peines plus légères, bien qu’il ait qualifié la proposition de « logique ».

« Non, pas du tout », a assuré ce jeudi Montero lorsqu’on lui a demandé si la proposition de la Commission européenne est un désaveu, avant d’affirmer que la réforme du gouvernement permet à l’Espagne d’assister à ce débat « dans de meilleures conditions » et « indépendamment de la durée des peines ».

De l’avis de la ministre, il est « très important que le schéma structurel de la manière dont les crimes sont considérés soit similaire, soit homologué », pour lequel elle a souligné que la modification du Code pénal que le gouvernement de Pedro Sánchez a apportée au détournement de fonds  » avancé de manière consensuelle » en ce sens pour égaler le reste des pays européens, a-t-il soutenu.

« Ce sont des projets de travail, maintenant le débat commence. Nous travaillons et nous devons apporter notre vision et aussi écouter ce qui se passe dans d’autres environnements. Par conséquent, nous sommes dans des conditions adéquates pour pouvoir y répondre dans les meilleures garanties possibles. « , s’est-il exprimé dans une interview à RNE, recueillie par Europa Press.

L’ESPAGNE FAIT SES DEVOIRS FAIT

Ainsi, Montero a indiqué que le gouvernement espagnol se présente à ce débat européen « avec ses devoirs faits », étant donné qu’un nouveau type d’enrichissement illicite a été incorporé dans le Code pénal qui fait la distinction entre le motif de profit et ceux qui n’ont pas elle, ce qui est « en phase » avec ce que marque l’Union européenne, a ajouté.

Il a indiqué qu’ils « ambitient » que les délits liés à la corruption bénéficient d’un « traitement similaire » dans tous les pays de la communauté, de sorte qu’il est plus facile de contrôler la fraude transfrontalière, de manière à ce que personne ne reste impuni pour une utilisation d’une fiscalité inadéquate de citoyens, dit-il.

Bruxelles propose notamment que les délits liés au détournement de fonds, au trafic d’influence et à la corruption soient punis de peines d’emprisonnement d’une durée maximale d’au moins 5 ans, un plancher pour la peine maximale pour chaque crime qui, dans le cas de l’Espagne, reviendrait à durcir les deux peines atténuées types créés avec la dernière réforme pénale.