Meloni demande par lettre à l’UE la mise en place de quotas « d’immigration légale » et d’aides à la source

Appel au « devoir moral » pour éviter des tragédies comme celle de Calabre

MADRID, 1er mars (EUROPA PRESS) –

Le Premier ministre italien, Giorgia Meloni, a exigé de l’Union européenne une approche commune sur les questions migratoires qui, entre autres, permette à chaque État membre de fixer « librement » des quotas d' »immigration légale » et de promouvoir l’aide à la source, puisque cela le naufrage récent d’un petit bateau au large de la Calabre « n’est pas un cas isolé ».

« Il est de notre devoir, moral plutôt que politique, de tout mettre en oeuvre pour éviter que de tels malheurs ne se produisent », a-t-il dit, évoquant un naufrage qui a fait des dizaines de morts – les autorités ont déjà récupéré près de 70 corps -.

Meloni a écrit respectivement aux présidents de la Commission européenne et du Conseil, Ursula Von der Leyen et Charles Michel, ainsi qu’au Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, pour les exhorter à relancer un débat dans lequel il a appelé à ne pas tomber dans la « tentation » de n’accepter que des « solutions de façade faciles ».

En ce sens, il a indiqué que « la migration est un phénomène transcendantal et complexe » et que, bien qu’elle ne puisse pas être « annulée », il y aurait lieu, selon Meloni, de lutter contre la traite des êtres humains et que tous les flux se fassent en tenant compte compte à la fois du bien-être des migrants et de la capacité de l’Europe à leur accorder « une vie meilleure ».

La politique d’extrême droite a appelé à faire la distinction entre l’accueil des réfugiés et la migration économique, car « confondre » les deux approches nuit « aux plus fragiles et qui ont besoin d’aide ». Pour les réfugiés, Meloni propose une aide et une origine ainsi que « des couloirs humanitaires légaux et sûrs ».

Dans le cas de la migration économique, le Premier ministre italien est favorable à l’application du système déjà appliqué aux travailleurs étrangers, c’est-à-dire en fonction de besoins « définis ». C’est à ce stade que le leader des Frères d’Italie voit de la place pour des « quotas d’immigration légale ».

Meloni considère que lors de la réunion extraordinaire des dirigeants en février, il y a eu des pas « dans la bonne direction », mais « le facteur temps est décisif ». Pour cette raison, il juge « urgent » d’adopter des mesures concrètes et convoque les futurs Conseils européens pour éviter à court terme de nouveaux « duels » comme celui de ce week-end.