Mar prône des alliances entre régions de pêche européennes contre la « dérive environnementale » de l’UE

Il demande au ministre de « convaincre » de faire « revenir à la raison » la CE et voit la France, le Portugal, les Pays-Bas et l’Irlande pour le travail

SANTIAGO DE COMPOSTELA, 15 mars (EUROPA PRESS) –

La ministre régionale de la Mer, Rosa Quintana, appelle à la création d’alliances entre les régions de pêche européennes pour défendre les intérêts de la flotte face à la « dérive environnementale » et aux restrictions venues de Bruxelles.

Il l’a indiqué dans des déclarations aux médias coïncidant avec sa participation à l’inauguration de la dernière journée des réunions du comité exécutif du Conseil consultatif régional des eaux du Nord-Ouest.

Interrogée sur ce que la Xunta attend de la position du ministère avant le Conseil européen de lundi prochain, elle a pointé « la nécessité de chercher des alliés » et indiqué que le président français « avait déjà pris une position complètement opposée » au moment où la Commission a fait public son plan d’action.

« La France est déjà un pays qu’elle doit soutenir, le Portugal je pense aussi et les Pays-Bas et l’Irlande bien sûr », a souligné le ministre.

En ce sens, il a souligné que « la seule chose » que la Xunta attend du ministre Luis Planas « c’est qu’il soit capable de convaincre le reste des régions de l’Union européenne afin qu’elles fassent toutes entendre raison à la Commission ».

« LAISSEZ CELA S’ARRÊTER AVEC CETTE DÉRIVE »

L’objectif, comme l’a rappelé le propriétaire de Mar, est « de pouvoir convaincre la Commission de stopper cette dérive environnementale qu’elle est en train d’adopter et qui met en péril toute activité de pêche » en Europe.

Cette semaine s’est tenu un conseil consultatif dans lequel « toutes les communautés autonomes » ont transféré au chef du ministère « le soutien à la défense des intérêts du secteur », a rappelé Quintana.

« La politique commune de la pêche établit la nécessité de maintenir un équilibre entre les trois aspects : social, économique et environnemental », a-t-il indiqué, pour ensuite avertir qu' »il semble que la Commission européenne oublie les aspects sociaux et économiques et seulement et exclusivement prend en compte un point de vue environnemental, sans même avoir les arguments scientifiques qui appuient cette adoption de mesures ».

Par conséquent, le gouvernement galicien demande au commissaire « par l’intermédiaire » du ministre « de la rigueur lors de la prise de décisions qui posent de nombreux problèmes au développement de l’activité de pêche ».

« Il est impossible pour la Commission européenne d’essayer d’opérer un changement générationnel si elle n’aide pas à proposer une activité future pour le secteur. Il est difficile de convaincre nos jeunes s’ils voient que toutes les décisions vont précisément dans le sens de tendre vers éliminer l’activité de pêche « , a approfondi.

CONSEIL CONSULTATIF RÉGIONAL

A l’ouverture de la conférence, considérant que l’un des objectifs de ce conseil est d’établir un forum ouvert de dialogue entre le secteur, les ONG environnementales, les représentants des consommateurs, la pêche récréative et la société civile, l’autorité régionale chef de file a donné raison au travail effectué.

Plus précisément, elle a fait de ce forum « un exemple de réussite dans la participation des parties impliquées dans le développement d’une gestion efficace des pêches, en collaboration avec les États membres et la Commission européenne ».

Dans son discours, il a également évoqué les effets « pernicieux » sur la flotte de décisions « arbitraires et injustifiées » telles que le veto sur la pêche de fond dans 87 zones des eaux communautaires et il a souligné la demande de l’Irlande d’opposer son veto à la pêche dans deux autres zones de pêche de Grand Sol.

Ces organes ont été créés au cours du processus de consultation précédant l’élaboration du règlement de la politique commune de la pêche (PCP) de 2003 à 2013 afin d’assurer la participation des parties prenantes aux processus d’élaboration des politiques de gestion de la pêche.

Le Conseil consultatif régional des eaux du Nord-Ouest, qui se réunit cette semaine à Santiago, a été créé en 2005 en tant qu’organe représentatif des parties prenantes dans le domaine de la gestion des pêches, légalement reconnu comme une organisation à finalité d’intérêt européen.

C’est le principal organe consultatif de la Commission européenne dans le domaine des questions liées à la gestion de la pêche dans les eaux adjacentes à l’Irlande, au Royaume-Uni et à la France.

Il se réunit plusieurs fois par an pour débattre, échanger des avis et formuler des propositions qui seront élaborées et émises sous forme de recommandations et d’avis adoptés par consensus en règle générale, et qui seront transmises à la Commission européenne et aux États membres côtiers intéressés pour leur décision.