Madrid précise que la condamnation de l’UE pour pollution de 2010 à 2018 n’entraîne pas d’amende « pour le moment »

MADRID, 22 déc. (EUROPA PRESS) –

Le gouvernement municipal de la mairie de Madrid a affirmé que la condamnation du Royaume d’Espagne pour non-respect des indices de qualité de l’air entre 2010 et 2018 n’entraîne pas d’amende « pour le moment » car il s’agit d’une première condamnation sur l’affaire.

La Cour de justice de l’Union européenne a condamné ce jeudi l’Espagne pour ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour empêcher le non-respect systématique et continu des limites de pollution de l’air à Madrid et dans la zone métropolitaine de Barcelone entre 2010 et 2018.

L’arrêt -qui confirme également la non-conformité dans le Baix Llobregat entre 2010 et 2017- donne ainsi raison à la Commission européenne qui a dénoncé l’affaire devant la Cour européenne en 2019 après avoir vérifié la « non-conformité répétée » dans ces zones du limites légales de dioxyde d’azote (NO2), émissions qui proviennent principalement du trafic routier et de la combustion de combustibles fossiles et provoquent des problèmes respiratoires et cardiaques.

Du domaine de l’environnement et de la mobilité, ils précisent que cette décision est la conséquence du dépassement par l’Espagne des limites établies dans la directive européenne (2008/50/CE) sur la qualité de l’air de 2010 à 2018. De 2010 à 2017 en raison de la valeur limite annuelle et de 2010 à 2018 pour la valeur limite horaire (en 2018, Madrid était la seule ville à ne pas se conformer à la VLH).

Fue en julio de 2019 cuando la Comisión Europea decidió llevar a España ante el Tribunal de Justicia Europeo por los « reiterados excesos en materia de calidad del aire registrados en zonas urbanas de Madrid, Barcelona y Vallès-Baix Llobregat y las insuficientes medidas implantadas para reducir pollution ».

La Cour européenne de justice affirme dans son arrêt qu’il est « manifeste » que l’Espagne n’ait pas adopté les mesures appropriées pour garantir que le délai de dépassement des valeurs fixées pour le NO2 par la directive 2008/50 soit le plus court possible à Barcelone, ​​Madrid et Bajos del Llobregat.

La décision fait référence au fait qu’à Madrid, la valeur limite horaire de 200 microgrammes par mètre cube fixée pour le NO2 a été dépassée (qui ne peut être dépassée plus de 18 fois par an en toute saison) entre 33 et 103 fois par an, ce qui équivaut à à un pourcentage de 83% en 2018, année d’entrée en vigueur de Madrid Central.

La Cour souligne que dans les trois domaines, l’ampleur des valeurs de dépassement de la limite annuelle a été plus importante en 2017 qu’en 2016, reflétant une détérioration de la situation au cours de l’année au cours de laquelle la limite annuelle aurait dû prendre effet. mesures qui auraient dû être prises avant la date d’expiration du délai fixé par la Commission (16 avril 2017).

Il indique également qu’en 2018, tant à Barcelone qu’à Madrid, ils ont toujours enregistré des pourcentages de dépassement de la valeur limite annuelle d’au moins 35 %. A la valeur limite horaire, Madrid atteint 83%.

L’Europe met en avant à la fois l’inexistence d’un plan au niveau de l’Etat en 2017 et le contenu des mesures prévues après cette date. Il a parlé spécifiquement du centre de Madrid, expliquant qu’il ne concernait que 472 hectares des plus de 60 000 que possède la capitale. Il dit que ce sont des données pertinentes pour considérer que ces mesures « étaient insuffisantes » pour que la période de dépassement de ces valeurs limites soit la plus courte possible. De plus, cela reflète que l’interdiction d’accès aux véhicules les plus polluants était projetée à partir de 2025 à Madrid.

Elle souligne qu’à cette date, Madrid n’avait pas fait ses devoirs et n’avait pas de plan qualité de l’air car le plan 2011-2015 n’était pas applicable. Le plan A de Carmena a été approuvé le 17 septembre, c’est-à-dire avec l’expiration du délai.