Macron souligne que, dans un contexte normal, l’Ukraine ne pourrait pas être candidate à l’Union européenne


Le président ukrainien Volodimir Zelensky reçoit son homologue français Emmanuel Macron à Kyiv -Kay Nietfeld/dpa

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MADRID, le 17 juin. (EUROPE PRESS) –

Le président français, Emmanuel Macron, a célébré ce vendredi la « réponse historique » que l’Union européenne a donnée à la guerre en Ukraine en accordant au pays le statut de candidat, bien qu’il ait souligné que dans un contexte normal à Kyiv, cela n’aurait pas passé.

« L’Ukraine ne devrait normalement pas pouvoir être candidate », a déclaré Macron, qui considère que le contexte de guerre dans ce pays d’Europe de l’Est change radicalement la donne et mérite donc un « geste politique fort » de l’Union européenne.

Le dirigeant français a accordé une interview à la chaîne française BMFTV dans le train de retour d’Ukraine, où il s’est rendu jeudi en compagnie du chancelier allemand, Olaf Scholz ; le Premier ministre italien, Mario Draghi, et le président roumain, Klaus Iohannis, pour rencontrer à Kiev le chef de l’État ukrainien, Volodimir Zelenski.

Ainsi, Macron a valorisé le message d’unité que le vieux continent donne à la Russie en réponse à son invasion de l’Ukraine, notamment avec des images comme celles de jeudi, avec certains des dirigeants européens les plus pertinents sur la même scène que Zelensky.

En effet, le président français a reconnu que l’octroi du statut de candidat à l’Union européenne faisait partie des sujets qui ont été abordés jeudi, à la fois en privé avec les compagnons de voyage, et déjà à Kyiv avec le dirigeant ukrainien.

Après le pas en avant franchi ce vendredi par la Commission européenne, ce que Macron a défini comme une « feuille de route » doit être détaillé, qui comprend également les conditions que Kyiv doit respecter pour avancer vers le processus d’adhésion à l’Union européenne.


Enfin, il a reconnu que pour le groupe il est important de pouvoir célébrer que « l’Ukraine est dans la famille européenne » mais c’est aussi en partie un message à la Russie, encore plus dans ce contexte de guerre. Macron a fait part de sa confiance que ce même message peut être transmis à la Moldavie, qui peut également être reconnue comme candidate.

La Commission européenne a proposé ce vendredi d’accorder à l’Ukraine le statut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne, même si, à son avis, elle fixe une série de conditions qui seront à la base du débat des dirigeants européens la semaine prochaine dans lequel ils auront le dernier mot sur la candidature de Kyiv.

Après avoir examiné la demande de l’Ukraine en un temps record, l’exécutif européen a rendu un avis favorable dans lequel il recommande aux États membres d’accorder le statut de candidat. La Moldavie a également reçu la même décision que l’Ukraine, tandis que la Géorgie attend des réformes structurelles pour recevoir le statut de candidat.

La décision intervient juste un jour après que la France et l’Allemagne lors de leur visite à Kyiv ont exprimé leur soutien retentissant pour lui accorder un tel statut. Les recommandations et les arguments de Bruxelles serviront de base au débat entre chefs d’État et de gouvernement lors du sommet des 23 et 24 juin, au cours duquel les Vingt-sept décideront non seulement de ce qu’il convient de répondre à la demande d’entrée dans l’Ukraine club, mais aussi de Géorgie et de Moldavie.