MADRID, 29 juillet (EUROPA PRESS) –
L’Union européenne a annoncé ce samedi la suspension indéfinie et immédiate de toutes ses activités de coopération en matière de sécurité avec le Niger, ainsi que de son soutien budgétaire au pays africain, après le coup d’État de cette semaine et l’installation d’autorités que Bruxelles « n’a pas ne reconnaît même pas et ne reconnaîtra pas », a fait savoir le plus haut responsable diplomatique de l’UE, Josep Borrell.
Dans son communiqué, le Haut Représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité rappelle que le président déchu, Mohamed Bazoum, a été démocratiquement élu et donc « reste le seul président légitime du Niger » en lieu et place du nouveau dirigeant autoproclamé du pays, le chef de la Garde présidentielle, le général Omar Abdourahmane Tchiani.
Borrell a appelé à la libération « sans condition et sans délai » du président, actuellement détenu, et « tient les putschistes responsables de sa sécurité et de celle de sa famille ».
Borrell dénonce également la suspension de la Constitution annoncée par le général Tchiani ainsi que la dissolution des institutions démocratiques comme des décisions qui fragilisent « l’Etat et le peuple du Niger, dont la paix, la stabilité et la sécurité doivent être préservées », a ajouté le responsable diplomatique européen. .
Dans son communiqué, le chef des Affaires étrangères de l’Union européenne a réitéré ses « appels très clairs au rétablissement plein et entier, sans délai, de l’ordre constitutionnel ».
Borrell ajoute qu’en coordination avec le président du Conseil européen, Charles Michel, il poursuivra ce week-end les nombreux contacts déjà en cours pour aboutir à ce résultat et se déclarera prêt à soutenir toute décision de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. (CEDEAO), y compris l’adoption de sanctions.
« Cette atteinte inacceptable à l’intégrité des institutions républicaines du Niger ne sera pas sans conséquence sur le partenariat et la coopération entre l’Union européenne et le Niger dans tous ses aspects », ajoute-t-il.
Pour toutes ces raisons, Borrell annonce, en plus de l’arrêt de la coopération sécuritaire, tout soutien budgétaire au pays africain, « indéfiniment et avec effet immédiat ».