BRUXELLES, le 22 février (EUROPA PRESS) –
L’Union européenne a indiqué ce mercredi suivre les événements en Tunisie avec « préoccupation » après l’arrestation d’opposants et de membres de la société civile et a exhorté « à trouver les réponses appropriées aux nombreux défis du pays ».
« L’UE suit de près et avec inquiétude les récents événements en Tunisie, un voisin très proche avec lequel nous entretenons un partenariat profond et stratégique », indique un communiqué du haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, qui évite de mentionner directement l’arrestation d’opposants ou l’instabilité politique.
Bien sûr, il reconnaît que le pays traverse « un moment délicat » et souligne l’attente que les autorités « sauront trouver des réponses adéquates aux multiples défis actuels et futurs du pays ». A cette fin, l’UE considère qu’il est « crucial » que toutes les forces politiques en Tunisie coopèrent et travaillent pour un projet commun et inclusif.
Au milieu de la grave crise économique que traverse le pays, le responsable de la diplomatie européenne a indiqué sa « préoccupation » face à la détérioration de la situation économique et à l’impact social de la crise. En ce sens, il a déclaré qu’il discuterait de la situation avec les ministres européens des affaires étrangères et un débat est attendu lors de la prochaine réunion en mars sur la Tunisie.
Ces dernières semaines, des dirigeants de l’opposition, des membres du pouvoir judiciaire, des journalistes et des militants ont été arrêtés. Saied a promu une série de mesures pour réformer le système politique en Tunisie, y compris un référendum constitutionnel, approuvé au milieu du boycott de l’opposition, qui renforce les pouvoirs de la présidence.
L’opposition a dénoncé une dérive autoritaire du président et exigé sa démission, notamment après la très faible participation aux législatives de décembre et janvier.
